«Etant donné le manque de visibilité, nous espérons que 2012 s’inscrive dans la tendance de l’année précédente», confie un promoteur de Casablanca. Le secteur manque d’enthousiasme car l’exercice 2011 a été marqué par une réelle crise dans le luxe, une rareté de l’offre dans le moyen standing, mais un véritable engouement pour le logement social. Même son de cloche du côté des agents immobiliers…
«Nous constatons que l’année 2011 a connu une certaine dynamique et nous pensons que cette tendance va se poursuivre», souligne William Simoncelli, directeur général de Carré Immobilier. Un avis qui ne fait pas l’unanimité puisque d’autres promoteurs sont plus optimistes. «Nous avons réalisé plus de ventes durant cette première semaine de janvier que pendant tout le mois de décembre dernier», confie un promoteur dans le luxe. Il attribue cette situation à la stabilité survenue au lendemain de la victoire du PJD. Toutefois, la majorité des promoteurs restent dans l’expectative et ne veulent pas se prononcer sur les prévisions.
Du côté des grands opérateurs, les annonces de nouveaux projets se multiplient. Le groupe Addoha vient de lancer des projets ambitieux de 10.000 logements au niveau de Casablanca et 4.000 autres sur Tétouan et El Jadida. Pour sa part, Alliances table sur un chiffre d’affaires de plus de 8 milliards de DH en 2012. En tout cas, les professionnels de l’immobilier espèrent être entendus cette fois-ci. En effet, les propositions de la Fédération des promoteurs immobiliers (FNPI) pour la loi de Finances n’avaient pas été retenues par l’ancien gouvernement. Ainsi, «la Fédération compte revenir à la charge avec une série de mesures», confie Ikbal Kettani, directeur adjoint de la FNPI. Parmi ces mesures, des logements pour les jeunes de moins de 35 ans et la classe moyenne.
IL. B. & Z. S.Source: leconomiste