Fête des femmes, des réalisations économiques, politiques et sociales en faveur des femmes mais aussi appel à l'égalité entre les sexes et à l'autonomisation des femmes, c'est l'objectif de la Journée mondiale de la Femme. D'autant que la thématique choisie cette année par les Nations Unies est l'autonomisation des femmes rurales. Le manque d'accès à la santé, à l'éducation, et au crédit reste toujours un vrai défi pour ces femmes des zones rurales. L'OMS rappelle donc l'importance de lutter contre l'inégalité des sexes, pour la promotion de l'autonomisation de ces femmes et pour l'amélioration de la santé de la femme, à tous les stades de la vie, de la naissance jusqu'à l'âge adulte et la vieillesse.
Inégalités dans le monde : Quelques rappels sur les inégalités de santé hommes-femmes et les disparités mondiales, montrent les progrès immenses qui restent à accomplir : Alors que l'espérance de vie des femmes à la naissance est de plus de 80 ans dans 35 pays (riches), elle n'est que de 54 ans dans les pays d'Afrique. Les différences entre pays riches et pays à faible revenu sont criantes pour les femmes. Dans les pays pauvres, la population est en moyenne plus jeune et la plupart des décès surviennent chez des femmes, des adolescentes et des jeunes filles. La quasi-totalité de la mortalité maternelle soit plus d'un demi-million de décès enregistrés chaque année est concentrée dans les pays en développement. La plus forte charge de morbidité et de mortalité dans les années de procréation est concentrée dans les pays les plus pauvres.
Inégalité des sexes : La santé des filles et des femmes est influencée par l'ensemble des facteurs sociaux et économiques tels que l'accès à l'éducation, le niveau de vie des foyers et le pays de résidence. La santé des femmes est importante non seulement pour les femmes elles-mêmes, mais pour la santé et le développement des prochaines générations. Pourtant, les complications de la grossesse et de l'accouchement restent une cause majeure de décès chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans, puis vient ensuite le VIH /SIDA...En cause, une vulnérabilité toute particulière à l'infection à VIH en raison de facteurs biologiques et d'inégalités entre les sexes, en particulier dans les cultures qui limitent lacapacité des femmes à se protéger et à décider des rapports sexuels. Les filles restent aussi les premières victimes d'abus sexuels, de mutilations sexuelles et de violences. Les troubles mentaux, le suicide, la dépression, sont d'importantes causes d'invalidité pour les femmes de tous âges, liées à un statut social inférieur, une charge de travail supérieure et la violence subie.
Inégalité alimentaire : Mais, en choisissant cette année, la lutte contre la faim et la pauvreté, en particulier des femmes rurales, l'ONU appelle à ce que l'égalité homme-femme soit appliquée jusque dans les régions les plus retirées, en pratique et au-delà du droit. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon marque cette année l'importance du rôle et de la contribution des femmes rurales, dans les pays développés et en développement. Des femmes qui contribuent à améliorer la sécurité alimentaire, à réduire lapauvreté dans leurs communautés et représentent 43% de la main-d'œuvre agricole dans le monde. Pourtant, elles représentent aussi 60% des victimes de la faim et de la sous-alimentation chronique.
Sources : OMS, International Women's Day
Lire aussi :MUTILATIONS GENITALES FEMININES : Tolérance ZERO, dit l'OMS –
Journée mondiale de la VIOLENCE faite aux femmes, à l'école, à l'université, au travail -