Textes de Venise

Par Venise19 @VeniseLandry
Oh, que j'ai pris du retard pour respecter mes promesses de publication ! Je manque de temps et pense qu’il serait à propos que je vous informe que le vent du changement souffle en la demeure. Notre maison est sur le point de se vendre. Nous quittons Eastman pour déménager à Québec ou Lévis, et pour plusieurs raisons. L’amour de la ville, ses commodités, et l’amour de cette ville, sa beauté. La proximité pour occuper un travail régulier, à temps partiel pour moi. Étant trop nerveuse pour conduire une auto, ce n'est pas très pratique de dépendre autant de mon chevalier servant ! Qui plus est, un rapprochement de la Gaspésie pour Marc, de mes garçons, pour moi. Une maison et un terrain plus modestes, réclamant moins d’argent et de temps seront de rigueur, on connait mieux nos besoins et nos capacités maintenant ! Voilà, c’est dit. Ça explique le rythme différent de publications au Passe-Mot. Je me demande d'ailleurs s’il n’en sera pas ainsi pour un certain temps encore. Tout n’est pas réglé, la future maison n’est pas trouvée ...
Mais revenons à nos brebis. Après le texte de Marc, je vous avais annoncé les miens. Le premier est adressé à Plus on est fous, plus on lit, pour répondre à leur question « Pourquoi me choisir en tant que membre du jury pour Le Combat des livre ? » Et l’autre, eh bien, c’est une recette, mais attention, pas n’importe quelle ! Elle vient de la mère de Monsieur B et j'y ai rajouté mon grain de sucre sur un site qui donne le goût par les mots : Synesthésie.
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Et voici ce que j'appellerai mon plaidoyer candide pour faire partie du jury :
"Je suis et aime Le combat des livres depuis ses débuts. Je crois à cette formule qui attire l’attention sur l’œuvre et l’écrivain d’une manière originale et dynamique. Elle va dans le même sens que la mission que je me suis donnée voici cinq ans au Passe-Mot de Venise, un carnet de littérature principalement québécoise.


Cette mission s’est imposée le jour où j’ai réalisé que l’on se souciait de plus en plus d’acheter localement, sans se soucier de lire de plus en plus localement. De se découvrir à travers nos auteurs Québécois ou Canadiens, avant de désirer qu’ils soient découverts universellement m’apparaissait également dans l’ordre des choses. Et, finalement, mon admiration pour la ferveur de l’écrivain, volant à sa vie chargée, du temps pour écrire une œuvre qui, si chanceux, se vendra à cinq cents exemplaires, a donné des ailes à ma plume.
On dit de moi que je suis une personne remarquable pour son ouverture sur l’autre. J’aime la communication, les ponts jetés entre l’autre et soi. Je me penche sur chaque roman comme si c’était un être humain qui me confiait les tréfonds de son âme. J’ai découvert au fil de ma vie que, plus on prend conscience de sa subjectivité, plus on peut tendre et prétendre à l’objectivité. En ce sens-là, il me tarde d’entendre ce que chacun des panélistes aura à dire, clamer, crier (!) sur les œuvres qu’ils défendront.
J’ai couramment participé à des expériences collectives, orales ou écrites, ce que je poursuis en rédigeant à La Recrue du mois, un webzine mirant les premières œuvres littéraires québécoises. Nous sommes plus d'une douzaine de rédacteurs-trices et nos commentaires de lecture sont si différents, qu'ils me démontrent combien une opinion a sa vérité. Cette expérience serait fort utile pour une prise de position à cinq têtes sans s’arracher les cheveux !
Je choisis, lis, commente, promeus la littérature québécoise dans le but qu’elle fasse partie intégrante de nos vies. J’y consacre beaucoup de temps et d’énergie et cette expérience de jury, je la prendrais comme une récompense « boomerang ». J’espère que vous réaliserez que vous avez devant vous une personne mûre pour être membre de votre jury, avec le temps, l’énergie et la motivation pour le faire !"