En surface, ce sont d'abord les conditions commerciales de la carte BarclayCard Ring, lisibles, simples et sans surprises, qui font la différence par rapport à la concurrence : taux d'intérêt unique (de 8%), sans promotion "d'appel", absence de frais caché, langage clair...
Plus en profondeur (et beaucoup plus intéressante), l'originalité de cette nouvelle offre repose sur une plate-forme web communautaire qui permet à l'utilisateur de suivre l'état de son compte mais aussi, et surtout, de se connecter et échanger avec d'autres clients (pour partager des conseils et des recommandations, poser des questions et répondre à d'autres...) et de dialoguer avec BarclayCard, qu'il s'agisse de donner son avis sur le produit et les services associés, de proposer des idées d'amélioration ou encore de participer à une conversation autour d'une innovation en gestation.
L'objectif affiché est bien de (co-)créer une carte qui corresponde aux attentes de ses porteurs, dans toutes ses caractéristiques, et non, par exemple, de leur demander uniquement de choisir son graphisme. Dans un premier temps, la carte BarclayCard Ring n'est distribuée que sur invitation (il s'agit d'un test en mode "alpha") et il sera ainsi peut-être possible de voir dès son lancement officiel, prévu pour le printemps, quelques évolutions inspirées par les retours des premiers testeurs.
Dernière partie de l'initiative, l'émetteur promet une transparence totale sur sa gestion financière, qui se traduira par une publication des comptes de résultats de la division en charge de BarclayCard Ring et, dans une certaine mesure, par une participation des clients à ses bénéfices.
Celle-ci remplacera, apparemment, les offres de réduction et autres promotions qui récompensent habituellement les porteurs les plus dépensiers, en s'appuyant également sur les comportements "communautaires" (entre autres, la participation aux forums ou l'adoption des relevés dématérialisés), stimulés par un côté ludique à base de "badges", très à la mode actuellement pour animer les plates-formes de réseaux sociaux (comme par exemple sur Foursquare).
Les banques à travers le monde entier ont vu leur image se dégrader avec la crise financière récente, souvent pour de mauvaises raisons. Certaines, comme BNP Paribas avec son opération "Parlons Vrai", ont déjà réagi en tentant de ré-objectiver quelques contre-vérités et approximations par le dialogue. BarclayCard franchit ici une étape supplémentaire, concrète, dans la transparence en ouvrant ses livres de comptes (une démarche culturellement plus facile à imaginer aux Etats-Unis qu'en France, certes) et en invitant ses clients à participer à la création d'un nouveau produit. Il est évident qu'une telle approche, si elle est bien menée, peut effectivement faire beaucoup pour restaurer une certaine confiance chez les consommateurs.