Combattre la faim par des transferts monétaires
Publié le 07 mars 2012 par Cmasson
Les interventions humanitaires dans des situations de crise alimentaires, ça ne passe pas toujours par des distributions de nourriture. Les programmes "
argent contre travail", de
coupons alimentaires et les
transferts monétaires directs : ces formes multiples de soutien financier ont fait leurs preuves ces dernières années.
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A mesure que les crises alimentaire ont cessé d’être liées toujours à des problèmes de disponibilité des aliments, qu’elles ont eu pour cause des problèmes d’accès économique aux aliments disponibles sur les marchés, les interventions monétaires ont eu un rôle croissant dans le secteur humanitaire ces cinq dernières années", explique le responsable de la sécurité alimentaire à ACF Espagne, Julien Jacob.
Les interventions basées sur le transfert d’argent constituent
une approche relativement nouvelle dans le domaine de l’action humanitaire. Elle part du principe que les bénéficiaires sont les mieux placés pour décider ce dont ont besoin leurs foyers et choisir selon leurs priorités. "
Il ne s’agit pas seulement d’efficacité, mais également de dignité des personnes et d’approche moins paternaliste de l’action humanitaire", ajoute Julien Jacob.
Soutenir l’économie locale
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Un autre avantage de ce type de programme est qu’il soutient en même temps l’économie locale et dynamise les marchés, qui seraient appauvris s’il n’y avait pas de demande", assure Julien Jacob. "
Ainsi il est nécessaire d’étudier stratégiquement chaque contexte pour mettre en place la forme la plus adéquate de transfert monétaire. Il faut aussi prendre certaines précautions, comme des accords préalables avec les commerçants sur un prix maximum, afin que cela ne déséquilibre pas les marchés", précise-t-il. Généralement, l’argent est remis aux femmes, en charge de l’alimentation des enfants.
ACF développe l’ensemble de ces types d’aide monétaire dans cinq pays du Sahel pour prévenir la crise alimentaire, qui pourrait affecter 12 millions de personnes. Les équipes d’ACF versent ainsi des salaires journaliers à des milliers de familles au Niger, au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso et au Tchad.