Emotion

Incontestablement, le retour de Padillaa suscité, en dehors d' une admiration pour son courage, une trés forte émotion parmi les aficionados.

Comment imaginer après son effroyable blessure de Saragosse et ses conséquences qu' on reverrait le "Cyclone de Jerez" refouler le sable des arènes, du moins aussi vite et malgré toute sa volonté diminué ne serait ce que dans sa vision, comment aurait pu t' on imaginer le revoir planter des banderilles al violin ou nous faire une larga de rodillas à la cape ?

Et le triomphe qui s' en est suivi est sûrement un des moments les plus émouvants qu' on pu sentir tous les spectateurs présents, et au-delà, ceux qui en ont vu les images.

Alors quand je vois certains pisse-vinaigre chipoter sur les oreilles accordées : Etait ce bien mérité après un premier toro qui ne donnait pas, après 2 pinchazos au 2ème ? Et s'est il assez croisé ? etc..etc...

Alors, quelquefois, on peut oublier la rigueur de la technique ou les règles de l'art : Car la corrida s'est aussi et surtout de l' émotion. N'être qu' un juge rigoriste fait souvent obstacle à ce que la corrida doit apporter : L'émotion. Une émotion où le coeur l' emporte sur la raison, où le public communiant dans cette émotion se laisse prendre.

Il est des événements tauromachiques où cette émotion est la seule règle qui compte : Sur un plan complètement différent, par exemple, la dernière Merced à Barcelone était un tel événement. Le retour de Padilla à Olivenza fait incontestablement partie de ces souvenirssi beaux, parce que si pleins d' émotion. Seule ces jours là compte l' émotion....