Lyon est toujours en C1 au printemps, mais avec Puel c’était moins sympa. Maintenant, il y a du beau jeu et une prometteuse 7e place à seulement trois points de Toulouse et Saint-Etienne. Et encore, tout ça sans Gava.
Dans le plus grand secret, le Vestiaire enquête depuis la victoire sur tapis vert de Zagreb. Plus difficile est le challenge du printemps : pour se qualifier pour une nouvelle C1, il faudra la gagner. En même temps, les preuves s’accumulent : Rémi Garde n’est pas ce qu’on appelle un bon entraîneur.
L’honnêteté intellectuelle du Vestiaire, jamais mise en cause même par les plus grands apôtres de Babak Amir Tamasseb, nous commande de nous taire. Relever aujourd’hui que la huitième défaite lyonnaise en douze déplacements, alors même que Jean-Michel Aulas négocie une prolongation de contrat avec son entraîneur, qui s’appelle Rémi Garde, serait injuste. Déplacé après tout ce qu’il a accompli depuis son arrivée. Lyon, 3e, payait les années Puel, ce traître même pas capable de prendre moins de cinq points de plus que Garde après 26 journées. On comprend mieux pourquoi il était détesté de tout l’effectif. Même la star Lisandro, sans parler un mot de français à part lésion, contracture et déchirure, n’en pouvait plus.
Cris d’adolescence
Rémi Garde est différent : humble, comme tous ceux qui portent des cravates sans avoir l’air de le mériter. Pas le genre à réclamer cinq millions pour licenciement abusif, ni à garder pour lui deux buts d’avance contre le PSG. Jamais un mot plus haut que l’autre, le sens de la mesure et cette autorité naturelle qui sied aux grands meneurs d’hommes. La main de velours dans un gant de fer, qui maintient le capitanat à Cris, un peu plus fini qu’hier mais moins que demain. Les deux hommes marchent main dans la main pour la reconstruction après l’exode de l’été : Toulalan, Pjanic, Delgado, Diakhaté. A deux éléments près, l’épine dorsale du huitième de finaliste de Coupe de la Ligue de la saison dernière, excusez du peu. Garde n’a hérité que de Lloris, Cris, Cissokho, Réveillère, Lovren, Kallström, Gourcuff, Gonalons, Bastos, Briand, Ederson, Gomis et Lisandro. Plus du tout la même équipe, mais avec ça, les gens voudraient qu’ils fassent au moins aussi bien que son prédécesseur. Allez expliquer à Cris que courir reste important pour un joueur de football quand vous vous prénommez Rémi. Puel, il s’appelait Claude et il avait l’air méchant quand le public l’insultait. C’était quand même plus facile de ne pas perdre contre Caen, à Valenciennes et à Nancy.
Pendant ce temps-là, Garde aimerait être à la place de Koscielny ce soir pour que Dominique Armand déchire devant lui sa deuxième carte de presse. Bravo un soir d’élimination, ça aurait de la gueule.