Bon, le tome 1 c'est ICINous on continue sur ce billet là maintenant.Il est toujours là
enfermé dans notre boite :))
- Déshabillez-vous.
- Quoi ?
- A poil. Et que ça file, des comme toi on en a dix qui pleurnichent dans la file d’attente. Si ça te va pas, tu refiles devant ton clavier, tu ravales tes touches et qu’on te revoie pas pointer le bout de ta plume de moineau anémié.
- Ok, ok. Voilà, comme ça vous êtes contente ?
- Le piercing.
- Comment ça le piercing ?
- Tu l’enlèves.
- Mais j’en ai pas.
- On sait jamais. Bon on va y aller et arrête de te tortiller comme ça, on dirait une danseuse du ventre qui a chopé la gastro.
- Non mais y’a truc qui me pique dans le dos là.
- Phooka, relâche deux secondes le canif, il va être docile celui-là.
- Quoi ? Parce que vous êtes deux ?
- T’entends ça, Phooka il demande si on est deux ? !
- Il est mignon. Ils vont le bouffer comme un sandwich au pâté.
- Bouffer par qui ?
- Tiens regarde là, sous la porte. Tu vois ?
- Le truc rouge là ?
- C’est ce qu’il reste des petits malins qui sont passés avant toi et qui ont cru qu’ils pouvaient raconter n’importe quoi. Ici on dit la vérité, on fout ses tripes sur le billot et on prie pour qu’y en ait pas un à qui ta tronche ne revienne pas. Ensuite t’écoutes ce qu’on dit et tu réponds fissa. Si t’es intéressant et que t’as quelque chose à dire, peut-être qu’on te tuera plus vite que les autres.
- Mais je suis pas venu ici pour ça. Vous m’aviez dit qu’on allait discuter entre gens biens.
- T’entends Phooka, je crois qu’on a un champion là. Allez rentre là-dedans, ça va être à toi.
- Attendez, c’est quoi le truc qui coule là, à côté de la tâche de sang ?
- De la bave. T’en as énervé un ou deux avec ton débat sur la violence dans les thrillers.
- Et ça va durer combien de temps ?
- Juste un mois.
- Quoi ?! Un mois mais on m’avait dit…
BLAM
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Phooka :
Merci pour la réponse à Hécléa! Nous sommes 3 à lire le roman ensemble et toutes les 3 , nous avons pensé au débat en lisant ce chapitre! :))PS: mais c'est Hécléa qui s'est "dévouée" pour poser la question! :))
Toujours plongée (avec délice) dans Le premier Crâne, je me demande comment vous trouvez les noms de vos héros? Ont ils une signification?
Je pense en particulier à Annibale.
Nicolas :
Hubert est un personnage inspiré d’un prof de maths que j’ai eu en prépa. Je n’ai jamais connu son prénom mais il avait une tête à s’appeler Hubert.
Marcus est un prénom qui ne sonne ni trop français (dur d’appeler son héros de thriller René, Jacques…) ni trop américain, qui a du caractère et qui me plaît.
Evannah…J’adore cette sonorité. Je vois tout de suite de longs cheveux bruns et une femme de caractère. (Ma fille s’appelle Eva…)
Annibale. Je ne sais plus mais je trouve que c’est un super nom.
Henri de Ruisseau est directement inspiré d’un collègue de travail.
Désolé pour Annibale mais l’écriture remonte maintenant à 5 ans…et je suis plus sur mes personnages du moment.
Mallou :
Bonjour Nicolas, ravie de vous retrouver chez les copines de Bookenstock :)
Il y a quelques mois de cela j'ai eu le plaisir de lire votre roman et j'avais beaucoup aimé. Le seul point qui m'avait ennuyé, et donc on avait un peu parlé (je ne sais pas si vous vous souvenez ^^) par mail, c'est qu'il manquait une profondeur aux personnages. Ma question est donc de savoir si c'est un point que vous allez particulièrement travailler pour votre prochain roman ? Et de quelle manière créez vous vos personnages ?
Je vous souhaites un bon moment sur BES !!
Nicolas :
Bonjour Mallou,
Je me souviens très bien de ce manque de densité et de chair que vous aviez pointé dans les personnages et je le reconnaissais volontiers.
Donc autant vous dire que s’il y a un point qui sera amélioré dans le prochain roman, c’est bien celui-là.
J’y ai mis beaucoup d’énergie et de soins. D’autant qu’un enfant fera aussi partie des personnages principaux aux côtés des deux « héros » et il faut que tout cela sonne juste.
Le tout est de trouver le bon dosage. Je m’explique. Le prochain roman restera un thriller avec ce que cela impose d’urgence, d’enquête, de tension et de retournements de situation…
Les personnages doivent donc exister de façon crédible, originale et très attachante sans plomber cette intensité narrative.
Je veux largement améliorer mes personnages mais je ne veux pas perdre ce qui, je pense, fait aussi l’intérêt de ma façon de raconter une histoire : le rythme.
Tout est question de dosage et en grande cuisinière que vous êtes (même si vous ne l’êtes pas, faites semblant, ça m’aidera pour ma métaphore), vous savez à quel point la saveur enivrante d’un plat, dépend de l’art avec lequel vous aurez dosé chacun des ingrédients.
A bientôt Mallou.
P. S : A propos de plats, c’est pas l’heure du goûter d’ailleurs ?
Un cockie ? Des spéculos ? Café ou thé ? :))