En janvier, McGee avait en effet voulu publier dans son hebdomadaire Zeitungszeugen* (Journaux-témoins) un supplément comportant des extraits de l'ouvrage d'Adolf Hitler accompagnés de commentaires d'historiens. Mais le Ministère de finances bavarois, qui a hérité des droits d'auteurs de la maison d'édition Eher (Eher-Verlag) qui avait publié l'ouvrage à Munich en juillet 1925, s'y était opposé pour des raisons politiques évidentes. Mc Gee avait alors spontanément censuré son édition de manière à éviter d'aller plus avant dans la polémique. Mc Gee, qui s'estime lésé, annonce qu'il publiera l'intégrale de l'oeuvre s'il gagne le procès en appel.
Cette publication constituerait un précédent: c'est la première fois que des extraits de Mein Kampf seraient publiés en Allemagne en version papier depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Première édition de Mein Kampf
Deutsches historisches Museum à Berlin
Un tribunal de Bavière a donné raison fin janvier au Ministère des Finances de la Bavière qui détient les droits d'auteur sur l'ouvrage au motif que "la publication envisagée n'est pas couverte par le droit de citation" invoqué par l'éditeur.
Mc Gee n'en est pas à son coup d'essai. Depuis 2009 Zeitungszeugen publie des extraits annotés de journaux de propagande nazie de l'époque.
Le Ministère des Finances bavarois ne détient cependant les droits que jusque fin 2015. Après cela, n'importe quel éditeur pourra publier une version papier de Mein Kampf, qui est déjà accessible à la lecture en ligne en plusieurs langues (en français sur des sites comme celui de Radio Islam...). De quoi aller fouiller les immondes poubelles de l'histoire.
*Pour la petite histoire, sur du papier que lui avait gracieusement fourni Winnifred Wagner, une de ses premières admiratrices. cette belle-fille du célèbre compositeur, fut directrice du festival de Bayreuth et amie personnelle d'Adolf Hitler.