Gladiator

Publié le 07 mars 2012 par Olivier Walmacq

L'histoire: Antiquité. Maximus est l'un des plus grands généraux de Rome. Il est appelé à devenir le successeur de Marc Aurèle. Jaloux, Commode, le fils d'Aurèle, tue son père et trahit Maximus en le faisant arrêter. Il ordonne aussi que sa famille soit exécutée. Récupéré par un marchand d'esclaves, Maximus devient un gladiateur redoutable...

La critique d'Alice In Oliver:

Le genre péplum devient de plus en plus rare au cinéma. En même temps, c'est un genre casse-gueule, qui demande beaucoup d'investissement et d'argent, le succès n'étant pas toujours au rendez-vous.
Avec Gladiator en 2001, Ridley Scott a bien l'intention de redonner un nouveau souffle au genre. Pour cela, le réalisateur s'entoure d'un casting de prestige: Russel Crowe, Djimoun Hounsou, Connie Nielsen, Joaquin Phoenix, Richard Harris, Derek Jacobi et le regretté Oliver Reed, dont c'est la dernière apparition au cinéma.

Pour le reste, Gladiator est un péplum particulièrement ambitieux, s'étalant sur une durée de deux heures et 35 minutes de bobine, en sachant qu'il existe une version longue de deux heures cinquante. Au niveau de ses influences, Gladiator n'est pas sans rappeler le scénario de Spartacus de Stanley Kubrick.
Certes, l'histoire est tout de même très différente mais se concentre également sur un gladiateur, Maximus (Russell Crowe), revanchard et en rébellion contre le pouvoir en place.

Le scénario est de facture classique et repose sur une histoire de vengeance. Pourtant, la formule fonctionne parfaitement, notamment grâce à la mise en scène nerveuse de Ridley Scott. Dès les premières minutes, le film place le spectateur dans une bataille âpre et violente, Maximus apparaissant comme un grand général romain, menant à la victoire l'armée de l'Empereur Marc Aurèle (Richard Harris).

Mais ce dernier est trahi et assassiné par son propre fils, Commode (Joaquin Phoenix). Ce qui n'est pas sans rappeler la tragédie de César tué également par sa progéniture. Commode ordonne alors l'exécution de Maximus et de sa famille.
Mais l'ancien général parvient à prendre la fuite. Sa femme et son fils sont massacrés. Ravagé par la haine et la douleur, Maximus décide de prendre sa revanche.

Il jure de défier le nouvel Empereur de Rome et devient gladiateur. Très vite, Maximus devient la nouvelle star des jeux romains.
Le public l'acclame et le surnomme l'espagnol. Cette célébrité naissante interpelle Commode, curieux de connaître la véritable identité de ce gladiateur maniant l'épée avec une redoutable efficacité.

A partir de là, c'est une lutte à distance qui s'engage. Sur ce dernier point, le film n'est pas sans rappeler le fameux combat entre David et Goliath.
Réduit au statut de gladiateur, Maximus n'a presque aucune chance de renverser le pouvoir. Ensuite, Commode s'impose comme le nouveau dictateur de Rome et exerce une pression psychologique sur sa propre soeur, Lucilla et le fils de cette dernière.

Pourtant, Maximus arrive à monter une petite armée et trouve quelques alliés à Rome. Mais la tâche ne sera pas aisée.
Au niveau du casting, rien à redire. Russell Crowe est totalement investi dans son personnage. Mieux encore, l'acteur effectuera quelques cascades pour les besoins du film et recevra un entraînement intensif.
De son côté, Joaquin Phoenix incarne un dictateur fou avec une plaisir jubilatoire. Même remarque pour les rôles secondaires.

Par exemple, Djimoun Hounsou est totalement convaincant dans son personnage. Enfin, comment ne pas évoquer le cas d'Oliver Reed ?
Encore une fois, l'acteur est décédé en plein milieu du tournage. Ce qui aménera les scénaristes à revoir leur copie.
Le film est dédié à la mémoire de ce grand interprète.

Les séquences avec les gladiateurs sont particulièrement violentes et impressionnantes. En même temps, elles servent également à plonger le spectateur dans l'ambiance fougueuse du Colisée. Pour le reste, on relève également de nombreuses inexactitudes historiques. Par exemple, le personnage de Maximus n'a jamais existé.
L'Empereur Marc Aurèle n'a pas été assassiné mais est mort de la peste. Même chose pour Commode qui sera tué par l'un de ses esclaves.
Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres. Mais ne boudons pas notre plaisir, Gladiator reste un péplum de grande qualité, servi par de très bons acteurs, une bande originale superbe composée par Hans Zimmer et Lisa Gerrard, et l'excellente réalisation de Ridley Scott.

Note: 18/20