Neige, verglas, vent, embouteillages... rien ne t'empêchera d'aller consommer ta dose de rockabilly au Sans Nom à Schaerbeek.
Un lundi, tu t'attends à voir une dizaine de braves Schoerbeikois amateurs de rock'n roll et de mousse, mais, à 20:15' , on se serre dans la cambuse. Public hétéroclite: alley cats à la banane
gominée, quelques jolies nénettes, un ou deux assoiffés, et bien sûr, carnaval Bill ( un scoop, ce soir je carbure à l'Arabica) et Lange Curieus Schaarbeek
Walter.
Où est Steven?
Il est pas encore remis de sa nuit au Roskam!
Une minute de silence pour rendre hommage au frère de Claudie, la patronne, dont les funérailles ont eu lieu ce matin et un trio juvénile prend place au fond du zinc.
The Moonlight Howlers!
Une histoire de famille: Raffael "Bones"Weatherly on German doghouse bass ,
née avant la seconde guerre mondiale ( l'instrument, pas le kid, il doit avoir 23 ans!) - his baby sister Ariel "Siren"aux
drums ( Bill est déjà amoureux) et le cousin Tory "LEE TERROR" Putman à la Gretsch, instrument authentique se trouvant en de très bonnes mains, le
ket a pas l'air d'une terreur, mais il dégaine aussi vite que Jesse James.
Pour surveiller toute cette marmaille: Tarry Weatherly ( MAMA HOWLER)!
Sortent d'où ces mignons?
Un bled en Arizona: Williams!
Oui, gamin, balance la sauce!
Sur un feuillet, ils ont griffonné une quarantaine de titres, des standards ou des machins plus obscurs et quelques compositions personnelles, parmi lesquels ils piocheront pour nous
confectionner deux sets de près de 50' méchamment bandants. Le Sans Nom en est resté sans voix, et on a failli appeler le SAMU lorsque Papy Ciske ( 65 piges au compteur), après nous avoir régalé
d'un Jive acrobatique, ayant ébloui Lucinda et Clarisse, deux petites pas bidon, a, tout d'un coup, pris des teintes Petit Gervais, date de péremption passée depuis 3 mois.
Entrée en matière furieuse ( ' Stage coach'?) ressemblant au 'Rawhide' de Frankie Laine.
Tu t'en vas, quémande Bill?
Vais aller zyeuter ça de plus près, patje!
Les marmots chantent à tour de rôle ou combinent les voix: Tory, un croisement Johnny Cash/ Elvis- Raffael, un rockabilly sound traditionnel et la sirène, telle une gamine à la voix stridente,
pire qu'une craie sur le tableau noir, style Millie Small, ' My boy Lollipop', pour te faire une idée.
Lee Terror derrière le micro pour ' Jackpot Maggie' au phrasé the King, les backings d'Ariel lave plus blanc que l'Omo utilisé par un gars né en Indiana et décédé depuis.
Juteux!
Le trio a pondu une rondelle, 'Rocket to the Moon', probable que ce titre soit repris dessus
A toi, Ariel... tell me, tell me why... oui pourquoi?
Old style rockabilly surf à la Wanda Jackson, suivi du standard ' Don't you rock me Daddy O', la grande époque skiffle
Un petit Elvis, les gars?
' Baby, let's play house':servi frais et printanier, c'est irrésistible, dans le coin, ça commence à remuer pas triste.
Une version frissons au clair de lune de 'Jackson', avant de sortir toutes les griffes avec le 'Stray Cat Strut', tirez-vous les souris, les matous sont en chasse!
On poursuit avec un petit country Cashien et bref avant de revenir au rockabilly brut.
Une question que ne se pose pas le brave Raffael c'est... how to play slap bass, le gamin s'en donne à coeur joie, les baffes volent sec.
Une nouvelle escapade country... on a long and dusty train... et une petite dernière avant la pause, un instrumental supersonique ( 'Havasu rockabilly' ?).
45' sulfureuses!
Seconde mi-temps
Après un break de 10', le clan reprend place en changeant la donne, la nana à l'upright bass, le frangin à la guitare et les baguettes pour le cousin: Keep your heads to the South... C'est où le
Sud, on m'a fauché ma boussole!
Chacun à son poste initial pour 'All I do is cry' , 96 tears, encore bien!
Un ' Kansas City' quasi méconnaissable, départ laidback avant de voir la terreur te sortir une avalanche de riffs méchamment vicieux.
A fond sur le champignon pour un swing aussi minimaliste et rentre-dedans que les performances d'une autre troupe de siblings: Kitty, Daisy & Lewis!
Gymnastique vocale sans filet lors de 'Party Doll' puis on attaque Johnny, tu payes Cash: ' Folsolm Prison Blues'.
L'euphorie gagne les clients.
Let's turn it down with a bluesy song, chaps... 'Always lie', dialogue fraternel incestueux, orné d'une séquence scat.
Assez ri, retour au front avec un rock sanglant ( ' Hep Cat' ?) et sur la lancée un missile encore plus fumant. Dans le bastringue sont déjà trois à être grimpés sur les banquettes et à se
déhancher comme Elvis avant la déchéance Las Vegas.
Un slapping dévastateur, deux ou trois gamines te tirent sur le dancefloor.. la java!
Sont dopés à mort: 'Johnny Be Good' suivi d'un faux slow, démarrant en crooning... I see her at the party sibling all alone, très vite la leçon de drague vire twist endiablé, ça va pas calmer les
équilibristes!
'Maybelline' c'est une sauvageonne et pour finir, un voyage spatial ' Rocket to the moon'.
Un feu d'artifice lunaire, Raffael et Tory sur la piste de danse, Mr Gretsch grimpant sur le jouet de son copain, ça canarde dans tous les sens!
Un bis s'impose avant de regagner Gierle où le band crèche pendant cette tournée.
Un vrai slow, un qui colle : ' Please Mama please' de Go Cat Go!
Les Moonlight Howlers sont encore chez nous
pendant quelques jours, faut pas les manquer!