A Fukushima, en mars 2011, un séisme d'intensité exceptionnelle a frappé la cote nord-ouest du Japon. Un tsunami non moins exceptionnel s'en est suivi avec 20 000 morts, des milliers de blessés et des dommages matériels considérables. Le drame, car il s'agit bien d'un drame, c'est que les autorités japonaises ont autorisé la construction de centrales nucléaires sur des zones sismiques car aucun des soi-disant spécialistes n'imaginait l'importance des conséquences d'un séisme aussi violent que celui de mars 2011.
Pendant plusieurs jours, plusieurs semaines même, on a caché la vérité aux Japonais. On a tu la réalité des dégâts en chaîne sur les réacteurs 1, 2 et 3, on a tu la nature des explosions. On a refusé d'avouer que des éléments radioactifs avaient été « envoyés » dans l'air et on a retardé la publicité d'une information capitale : des centaines de milliers de mètres-cubes d'eau radioactifs ont été rejetés à la mer, dans l'océan pacifique. Avec quelles conséquences sur la faune et la flore ?
Ce qui frappe dans ce film sur Fukushima, c'est l'impuissance de TEPCO , l'opérateur privé chargé de la production d'électricité, c'est celle du gouvernement japonais visiblement dépassé par les événements, et c'est surtout le silence décrété par les autorités pour ne pas effrayer les populations…L'enquête conduite par des scientifiques spécialiste de l'atome démontre la responsabilité pleine et entière du lobby nucléaire japonais mais également le goût du secret ou de l'interprétation du réel de certains cadres d'Areva, de Général Electric, soucieux de défendre l'image d'une énergie « pas chère et maîtrisée. »
Les images, commentées et disséquées, montrent des explosions dont l'interprétation ne prête à aucune ambiguïté. Y-a-t-eu explosion du cœur du réacteur de la centrale numéro 4 en mars 2012 ? la réponse est oui. A-t-on été capable de refroidir correctement les cœurs des réacteurs des autres centrales ? La réponse est non. Y-aura-t-il une recrudescence des cancers dans les dix ans qui viennent ? La réponse est oui. Malheureusement. Il serait bon que les candidats à l'élection présidentielle reviennent sérieusement sur le sujet.