Nicolas Sarkozy / Laurent Fabius . « Des paroles et des actes »

Sur France 2 Nicolas Sarkozy le candidat a joué la contrition (le Fouquet’s, le yacht Bolloré, son fils Jean à la présidence de l’Epad, le « casse-toi pauvre con » …) le pathos privé (problème de couple le soir de l’élection avec Cécilia) …

Puis quelques propositions qui ne révolutionnent pas son discours depuis son entrée en campagne, dont une qui laisse perplexe :

Il vient de découvrir, que les grands groupes ne payaient pas d’impôts …

On a pu ressentir du flou face à certaines questions de financement de telle ou telle chose.

Il s’est ensuite prononcé pour des parrainages populaires des candidats aux futures élections présidentielles, la suppression de députés, un ajout d’une dose de proportionnelle de 10 à 15% aux législatives … propositions qui ne pourraient être effectives qu’en 2017 …

Enfin le face à face avec Laurent Fabius, où les ronds de jambes et la courtoisie étaient on ne peut plus forcées.

Les deux débatteurs se sont affrontés sans concession, l'ex-premier ministre socialiste taxant de « boulet » le bilan du président sortant, tandis que ce dernier accusait son adversaire PS d'être « drogué à la dépense publique ».

A noter le manque d’élégance du président sortant quand il lance :

Je n'ai pas beaucoup de leçons de style à recevoir de quelqu'un qui militait pour que Dominique Strauss-Kahn soit le prochain président de la République française.

Il faut relever, n’en déplaise à Nicolas Sarkozy, comme lui a fait remarquer Laurent Fabius, que nombre de français était comme lui, avec l’envie de voir DSK à la tête de la France en mai 2012. Après on sait tous ce qu’il est advenu de sa candidature.

On retiendra aussi beaucoup de contre vérité faites par le candidat UMP au sujet de François Hollande

Il n’est un secret pour personne que la « mauvaise foi » est hélas souvent de mise dans les campagnes électorales, et que pour le citoyen spectateur, il est parfois difficile de trier le faux du vrai.

Le « Sarkozy nouveau » n’était pas au rendez-vous, on a retrouvé un candidat coupé du peuple.

Crédit photos DR