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Montreux est une vieille passion pour moi.
Tout gamin, accompagné de mes parents, j’allais voir le Festival Off et parfois des concerts payants. L’ambiance de ce début des années 80 était festive, les quais squattés par des bandes de jeunes qui dénotaient quelque peu avec l’atmosphère habituellement calme de ces longues promenades fleuries.
J’ai le souvenir, en 1985, d’un concert de Keith Jarrett au Casino de Montreux – celui là-même objet du fameux morceau Smoke on the Water.
J’avais alors 15 ans, un âge où le jazz ne m’était pas encore apparu dans toute sa richesse. Un concert ubuesque, où le piano sur scène ne convenait pas à l’illustre pianiste. Un second piano avait donc été apporté de Lausanne, en urgence, pour finalement revenir au premier piano, tout ça sur les yeux d’un public partagé mais finalement patient.
Bref, le festival de Montreux était une sorte de paradis. J’étais attiré par cette mécanique brillante, par ce défilé permanent de musiciens, ces individus qui semblaient si éloigné d’un quotidien pas toujours rose.
Je me souviens encore d’un autre concert en 1990 de Georges Clinton. Un soir d’anniversaire du beau Georges, un concert qui débuta vers 03H00 du matin, mémorable. Et un flash, le changement de scène précédant son concert. Une mécanique parfaitement huilée qui substitue l’installation de scène d’un groupe par son suivant.
De là cette folle envie d’y travailler, de découvrir plus avant les coulisses du spectacle.
En découla, de 1993 à 2000, huit années à travailler chaque été au Festival, commençant bas pour finir par intégrer l’équipe de production technique de la scène principale, le Saint des Saints, un univers propice à des rencontres humaines et des souvenirs en pagaille.
Ainsi, et pour changer un peu la tonalité de ce blog parfois catastrophiste, je vous propose dans les jours à venir quelques souvenirs musicaux de ces années de festival.