Fonds Humus pour la biodiversité : « L’argent peut détruire. Il peut aussi restaurer. »
Posted: 06 Mar 2012 01:46 AM PST
« En Franche-Comté, on a le même problème qu’en Bretagne : le lisier des exploitations agricoles se retrouve dans les rivières et entraîne l’apparition d’algues vertes aux conséquences dramatiques sur l’environnement. En deux ans, les rivières comtoises ont perdu 80 % de leurs stocks de poissons. La seule différence avec les Bretons, c’est qu’ici ça ne vient pas que des porcheries mais aussi de l’élevage pour la production de Comté. » Grand amateur de pêche, Claude Dumont, ancien président du WWF France et actuel président du Fonds Humus – qui finance des projets de conservation de la biodiversité – voit régulièrement les rivières comtoises « défigurées » par des algues qui, lorsqu’elles se décomposent, entraînent l’apparition de cyanobactéries toxiques. « Il n’y a cependant pas que la production de Comté qui est en cause, ajoute Claude. Le manque de stations d’épuration, le salage des routes, la production de la saucisse de Morteau ou encore le traitement du bois par des produits chimiques pour favoriser sa résistance aux parasites contribuent à la dégradation des rivières. C’est tellement facile de tout balancer dans les rivières ! » Animé par l’idée selon laquelle « l’argent peut détruire, mais il peut aussi restaurer », il a donc décidé d’apporter son soutien au collectif SOS Loue et rivières comtoises, du nom de la principale rivière touchée.