Cheval de guerre

Par Clemiclem

J’entre dans l’arène, mon billet gagnant entre les mains. Salle n°13, mon chiffre porte bonheur, je décide de finalement tout miser sur War Horse, un bourrin tout droit sorti des écuries Spielberg.La première ligne droite me rassure immédiatement. Loin de la motion capture de Tintin ou d’une énième rencontre du troisième type , War Horse raconte le destin d’un cheval séparé de son maître suite à l’entrée en guerre du Royaume Uni en 1914.
La bande annonce respirait la guimauve à plein nez, et bien sachez que le film ne la trahit pas ! Et sachant ceci, je n’ai pourtant pu m’empêcher de frémir ou mimer un semblant de galop du fond de ma selle inconfortable de l’UGC Ciné Cités à chacune des percées de ce fier canasson.La musique y est certainement pour beaucoup. John Williams semble renaître en nous proposant instruments et rythmiques assez inhabituelles chez ce féru des cordes dans toutes leur déclinaison. A croire qu’il a passé son été à potasser les intégrales de Morricone et Horner pour nous gratifier certainement de son meilleur travail depuis la Liste de Schindler.
Au final et malgré quelques longueurs et diverses fautes de goûts _comme ce vieux filtre orangé des dernières minutes_ Cheval de guerre n’est qu’une preuve de plus du talent de Steven Spielberg en matière d’Entertainment. Le réalisateur s’était déjà fait les dents en matière de guerre mais l’approche est cette fois ci plus poétique, comme si la violence du conflit était altérée par la relation entre ces barbares et ce cher bourricot qui ne pourrait laisser personne insensible. Et qui d'autre que lui aurait pu transformer un scénario qui tient certainement sur une feuille de pq en une épopée de plus de deux heures ! Du talent brut je vous dis!
« Les américains sont tellement forts qu’ils arriveraient même à te faire chialer en filmant un mec qui se brosse les dents » cette superbe citation n’est pas de moi mais bien de Gad Elmaleh que je n’aurai jamais pensé évoquer un jour sur ce blog ! Elle est pourtant incroyablement juste mais ne dessert en rien le maître incontesté du divertissement.Certains me trouveront certainement trop enthousiaste mais vous le savez maintenant, Spielberg c’est mon dada !
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