Mais comment allons- nous expliquer ce spectacle ? Comment peut-on toujours être si bas dans nos entreprises ? Souvenez-vous, le 16 févier 2012, un an jour pour jour, on se remémorait l’action menée par une poigné de congolais refusant la perte des valeurs bantoues et les antivaleurs véhiculés par les musiciens. Le double concert de Werrason et Papa Wemba en avait fait les frais. Fally Ipupa n’y avait pas échappé un mois plus tard. Quelle était le mot d’ordre de ces manifestations ? Beaucoup ne s’en souvienne plus.
Le changement pour un Congo meilleur n’est pas un combat unique contre Joseph kabila que d’aucun qualifie de « Rwandais ». Le combat pour un Congo meilleur ne s’arrête pas aux attaques contre Paul Kagame, Nicolas Sarkozy, Barack Obama…
Le mal de ce géant d’Afrique a toujours été le manque de patriotisme du peuple qui habite sur ces terres. Les multiples trahisons dont la plus honteuse restera à jamais celle qui avait conduit le héros national Patrice Emery Lumumba à la mort devait pourtant être une leçon pour tous ceux qui se disent combattants. Bon nombre d’entre qui a pris le gout des caméras, radios et réseaux sociaux n’a pas encore intégrer cette notion.
Le spectacle de la nuit du 21/02/2012 dans les réseaux sociaux, forums de discussions est tout bonnement une HONTE.
Je ne vais pas ici relater cette bêtise qui renforcera l’idée que se font les ennemis du Congo sur ce peuple qualifié il y a pas si longtemps de B.M.W (Beer, Music, Women). A tous ceux qui seraient surpris par ces lignes, je vous rassure, vous n’avez rien manqué. Mais pour une meilleure compréhension de ce qui va suivre je le résumerais en quelque mots : « Une association ayant des difficultés en interne n’a pas réussi à résoudre ses différends. Une personne piégée au téléphone, ayant oublié qu’un combat se mène avec méfiance, s’est laissé aller à dire plus que ce dont son combat au quotidien pouvait laisser croire. »
Le monde entier nous lit, nous observe. Qui se ridiculise de la sorte sans peser l’importance de son acte ? Vous aviez scandé durant des marches et autres manifestations l’union national, l’amour de la patrie. Et aujourd’hui ou en êtes-vous ? Devons-nous redéfinir les mots pour que cela soit assez clair pour tous ?
On parle d’argent, de corruption et de postes à pourvoir en cas de changement de régime. Mais, c’est une HONTE. Il est bien clair que personne n’agit sans attendre une contrepartie. Nous le savons. Est-ce une raison pour piéger et publier ce type de conversation sur la place publique ?
Les combattants ont un grand défaut, ils aiment l’argent. Voilà pourquoi ils en rêvent. Ils ne parlent que d’une chose : la corruption financière. Il n’y a pas un jour ou un d’entre eux ne vient expliquer devant caméras qu’il aurait été approché et reçu des propositions d’argent. Les sommes sont dites comme aux enchères : 200 000, 450 000, 800 000, 1 500 000 euros. Mais de qui se moque-t-on ? Soyons un peu sérieux. Regardons nos frères ivoiriens et sénégalais comment ils mènent leur combats et prenons en de la graine.
Qui sont ces congolais qui se sont réellement retrouvés face à des mallettes d’argent venant de Kinshasa ? Qu’ils nous relatent 100% de ce qui se passe quand on est approché par les services de Kabila. C’est un manque de sérieux qui ressort de tout cela. Combien ici dans la diaspora peuvent arrêter le combat de tous ces congolais qui affrontent la pluie, la neige, le froid pour dénoncer l’inacceptable ? Qui es-tu toi le soit disant combattant qui ose venir te faire voir sur la nouvelle chaine gratuite « Youtube » et ridiculiser mon peuple ? Qu’elle influence as-tu dans les instances du monde pour que tu mérites les sommes que tu énonces pouvoir mériter ? Je suis convaincu qu’il n’y a jamais eu une personne corrompue par le pouvoir de Kinshasa ici au sein de la diaspora. En effet, Kinshasa n’a jamais eu peur de la diaspora. Il suffit de lire les pro-kabila (service de communication) pour comprendre la distance et le peu de sérieux qui est accordé aux actions des congolais de l’extérieur.
Le congolais a-t-il vraiment compris la portée de ses actions sur cet outil que les occidentaux lui ont mis à disposition ? Et cela dans le but de lui faire croire qu’une révolution se mène sur Facebook. La révolution Facebook n’existe pas. Toute personne avec un minimum d’analyse et de recherche vous expliquera qu’en Tunisie ce n’était pas via les réseaux sociaux que le peuple avait décidé de descendre dans la rue. Allez demander aux tunisiens, égyptiens qui avaient crus à ce mensonge ou en est le changement dans leurs pays. Demandez au libyens comment du jour au lendemain ils se sont retrouvés endetter à hauteurs de 450 milliard de dollars.
Dans ce service qui vous est proposé gratuitement contre vos abonnements internet à 30 euros par mois, vous laissez de traces, des commentaires des discussions… La nouvelle interface du fameux Facebook avait surpris par sa capacité à vous faire retourner dans votre passé virtuel. Toutes les conversations et publications depuis une inscription sont aujourd’hui disponibles. Demandez-vous pourquoi Facebook garde-t-il cela !
Alors cessons de rêver et revenons vers les fondamentaux, l’objectif de la lutte: la libération du Congo. Le reste c’est de la distraction!
Roger Musandji