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Smashwords pas tout à fait hors course

Par Eguillot

J'ai déjà dit ici et je le répète qu'il est dans l'intérêt des auteurs indépendants, autant que faire se peut, de se passer de distributeurs numériques. Question de contrôle sur les ventes, sur la qualité de la distribution des ebooks et aussi, bien sûr, de marge. On se souvient de mes déboires avec Smashwords concernant la distribution sur le site de la Fnac.fr. Plus récemment, je me suis aperçu que la distribution Baker & Taylor (Blio) par le biais de Smashwords se faisait obligatoirement avec DRM (verrou numérique). Etant opposé aux DRM, j'ai donc rendu impossible la distribution sur Baker & Taylor. Cela explique aussi pourquoi, en France, mes ebooks ne se trouvent pas sur Numilog. Il n'est toutefois pas possible pour le moment de contourner totalement Smashwords pour nous autres Européens. Et notamment en ce qui concerne l'un des acteurs prépondérants sur le marché de l'ebook, je veux parler de Barnes & Noble et de son Nook.

Barnes & Noble a bien une plate-forme qui s'adresse aux auteurs indépendants, PubIt ! Hélas, PubIt ! ne s'adresse qu'aux auteurs résidents aux Etats-Unis, comme l'indique leur FAQ : PubIt! is currently for U.S. publishers. PubIt! requires a U.S. Bank Account, U.S. Credit Card, and a U.S. Tax ID, that are ALL tied to a U.S. address. The content will be offered for sale in the U.S. J'ai donc décidé de reprendre une distribution via Smashwords pour mes ebooks sur Barnes & Noble.

Pourquoi cet intérêt pour des plates-formes outre-Atlantique, alors que je ne publie qu'en français (à l'exception d'une de mes nouvelles, Marinopolis) ? Eh bien, il m'est arrivé de vendre quelques ebooks français en pays anglophone : Etats-Unis, Angleterre, et même un en Australie.

Et puis, il faut bien voir que les débouchés possibles, en cas de traduction en langue anglaise, sont impressionnants. Lorsque vous traduisez l'un de vos romans en anglais, cela vous coûte bien sûr la peau des fesses, mais, ne serait-ce qu'avec Amazon, c'est tout à coup comme si vous accédiez à un marché supérieur à un livre de poche présent dans toutes les librairies en France. Et contrairement aux librairies, vos livres ne vont pas être retirés au bout d'un mois des rayons virtuels. Cela fait réfléchir, non ?

Certes, le fait de ne pas être présent physiquement aux Etats-Unis nous donne un sentiment de moindre contrôle. Le coût d'une traduction d'un roman reste une prise de risque très importante, et ce d'autant que les Américains auront sans doute tendance à privilégier des auteurs de langue maternelle anglaise. Pour info, ma nouvelle Marinopolis en anglais ne m'a jamais rien rapporté dans cette langue. Ce n'est donc pas à l'ordre du jour pour moi. Mais j'y réfléchis très sérieusement pour l'avenir. Le marché est tout simplement trop important pour balayer d'un revers de main cette possibilité.


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