Contrairement aux idées reçues, plus on vieillit après 60 ans, mieux on dort, révèle une enquête menée aux Etats-Unis dont les résultats sont publiés dans la revue Sleep.
Selon les auteurs de ce sondage réalisé par téléphone auprès de 155.000 adultes américains, les octogénaires apparaissent comme ceux qui se plaignent le moins de problèmes liés au sommeil.
Les difficultés pour dormir semblent s’accroître chez les 40-59 ans, plus particulièrement chez les femmes. Leur fréquence diminue ensuite, passé les 60 ans.
“Ces résultats vont à l’encontre de ce que l’on pense le plus souvent”, souligne le Dr Michael Grandner, chercheur au Centre du sommeil et de neurobiologie circadienne de l’Université de Pennsylvanie (nord-est) et principal auteur de cette étude.
“Cela nous pousse à revoir nos connaissances sur le sommeil chez les personnes qui vieillissent, hommes comme femmes”, ajoute-t-il.
Le médecin cite plusieurs études épidémiologiques antérieures qui indiquent que les plaintes liées au manque de sommeil ou aux difficultés pour dormir sont plus fréquentes chez les hommes et les femmes d’un âge avancé.
Une étude de référence menée au Japon en 2000, qui a conclu que les problèmes d’insomnie prévalent chez les personnes âgées tandis que les jeunes adultes font le plus souvent part de manque de sommeil, est également citée par le Dr Grandner dans son enquête.
Ce médecin avance plusieurs explications au fait que le sommeil s’améliore avec l’âge.
L’état de santé générale est étroitement lié à la qualité du sommeil, dit-il. Or, les individus à la santé fragile sont ceux qui ont le moins de chances de pouvoir atteindre un grand âge, note-t-il.
De plus, les adultes plus jeunes sont confrontés à des situations stressantes que ce soit à l’université, au travail, avec leurs enfants ou au moment de la ménopause chez la femme, ce qui peut perturber leur sommeil, explique encore le Dr Grandner.