En Helvétie, le fric importé est mieux accueilli que les immigrés clandestins ou non purement politiques.
Actuellement controversés, les forfaits fiscaux font partie d’une longue tradition d’accueil en Suisse. Une sorte de Croix-Rouge fiscale en somme. Il y a 150 ans (dès 1862), le canton de Vaud offrait déjà un système semblable pour les étrangers particulièrement aisés.
Ce régime attire certains contribuables dans les cantons qui le pratiquent et assure 668 millions de francs de recettes annuelles aux communes, aux cantons et à la Confédération.
Dans le canton de Vaud, on compte actuellement quelque 1400 forfaits fiscaux, dans le Valais plus de 1100 et à Genève 690. Il y en a actuellement 28 dans le canton de Neuchâtel et … un nombre certain ailleurs en Suisse.
Ce jour, le Conseil des États, Chambre des cantons (et des idées rétrogrades), a refusé de supprimer cet avantage, tout en durcissant ses conditions d’octroi. La question doit encore être débattue par le Conseil national, Chambre du peuple vaguement plus responsable que son homologue.
Au plan cantonal, Zurich les a supprimés, voyant quelques riches contribuables étrangers bénéficiaires refluer vers des cantons de Suisse centrale plus accueillants.
En Suisse romande, les forfaits ont aussi de moins en moins la cote: des initiatives pour les supprimer au plan cantonal sont dans les cartons, au grand dam des argentiers cantonaux de Genève et du canton de Vaud.
Le système engraisse les pseudo « conseillers fiscaux » pas intelligents ni inventifs, suivis par leurs laquais que sont les serviles commis des banques.
On les présente souvent, à tort, sur les chaînes de TV françaises comme les « géniaux » gardiens des portes de l’eldorado fiscal helvète, ceci pour leur plus grande jouissance.
Ceci aussi sans aucune autre forme d’analyse et d’esprit critique. En effet, ces races de rabatteurs professionnels souffrent du manque de créativité manifeste des individus qui les composent.
Leur tendance maladive à la consanguinité va en plus amplifier leur mort annoncée. Et ceci malgré l’arrivée prochaine d’un nouveau président français prônant pour une fois plus de justice fiscale pour ses compatriotes.