C'est en espérant emprunter un peu du tempérament bouillonnant de notre capitaine préféré que je rédige ce billet car enfin certains événements nous obligent parfois à renouer avec les postures néolithiques des grands singes…
Car comment accepter autrement qu'en hurlant que le BCE ne se résolve à faire "tourner la planche à billet" qu'en direction des établissement financiers privés ?
Comment tolérer sans se morfondre que cette organisme financier pan-européen créé à l'initiative des Etats et financé par eux, ne puisse intervenir directement en leur faveur mais soit contraint de prêter à des taux dérisoires (1% !!… sur BFM Buisness on n'hésite pas à parler d'"open bar" !!) à des banques privées qui elles, pourront ensuite prêter aux Etats nécessiteux à des taux fixés par elles, basé sur celui des agences de notation…
C'est cette logique là que l'on demande à des millions d'européens, rinçés par la crise puis par la rigueur, d'accepter sans broncher ?
Dans le contexte particulier de l'élection présidentielle, comment prétendre tenir un discours rationnel aux français quand le raisonnement ne peux sortir de ce cadre ? Comment espérer entrainer l'adhésion des électeurs quand tous les candidats doivent accepter l'idée que les outils issus de la coordination politique européenne, en l'occurence la BCE, soient d'abord au service d'intérêts privés ?
Rappelons ici que c'est la débacle financière récente qui a forcé la BCE à copier l'attitude de la Réserve Fédérale américaine (qui consiste à "fabriquer de l'argent" sans réservé équivalente dans les coffres ou "faire tourner la planche à billet"…) contredisant en cela les fondamentaux de la construction financière européenne c'est à dire les préceptes anti-inflationnistes germaniques. Et ce renoncement fondamental à l'orthodoxie monétaire ne serait dicté que par des intérêts privés ?
C'est beau la finance…