Des problèmes de trésorerie 15 millions d'euros à trouver et, en bout de course, une menace sérieuse pour l'emploi des 500 salariés. Des pistes sont explorées pour trouver des investisseurs ou des repreneurs mais à quelles conditions en termes de rentabilité et de suppressions de postes ? Car l'inventeur du chariot de supermarché, placé lundi en redressement judiciaire, avec une période d'observation de six mois est considéré non comme une société malade mais comme un actif intéressant en raison de sa marque emblématique et de son savoir-faire.
Le 28 février dernier pourtant la BCE a prêté 529,53 milliards d'euros à 800 banques européennes officiellement pour stabiliser le système financier et relancer le crédit. Une deuxième salve car en décembre dernier, 523 banques ont déjà bénéficié d'un prêt de 489 milliards d'euros la BCE, toujours à 1%. Un cadeau sur un plateau pour les établissements financiers qui vont reprêter derrière à des taux parfois 7 à 8 fois supérieurs.
Beaucoup d'argent mais peu de résultats comme en atteste le cas de Caddie. Les banques sont toujours réticentes à prêter. Un contresens à leur propre métier puisque les taux d'intérêts sont censés rémunérer les risques. Or les banques du XXIème siècle, bien loin de l'esprit initial du capitalisme, veulent des marges mais sans risque. Une situation qui doit amener à s'interroger sur la nationalisation d'une partie du système bancaire où, a minima, la création au niveau européen d'une banque publique. Au regard des bénéfices insolents affichés par les établissements financiers, ce serait moindre mal.