L’idée que Arsenal – Milan est une formalité est à proscrire. Le football reste un sport imprévisible et même les situations en théorie impossibles peuvent être renversées. L’AC Milan a déjà vécu le mauvais rôle : Istanbul et La Corogne restent deux souvenirs traumatisants gravés dans les mémoires. Les Rossoneri doivent utiliser ces leçons pour se comporter parfaitement face à Arsenal, une équipe redoutable qui devient une véritable machine à buts quand l’équipe est en confiance et est poussée par l’enthousiasme de ses supporters. Milan est prévenu, aborder cette rencontre avec une attitude trop détendue pourrait être très dangereux voire être fatal. Pour éviter les frayeurs, il faudra absolument éviter d’encaisser rapidement un but. Le scénario idéal serait évidemment de marquer un but dès le début pour déstabiliser et décourager immédiatement les Gunners, avant qu’ils ne prennent courage et confiance.
L’équipe d’Allegri est en progression, en Italie et en Europe, les Rossoneri traversent une période positive et c’est pour cela qu’une prestation positive serait également importante pour garder la confiance et le moral au maximum. Malgré tous les problèmes rencontré par l’équipe, Milan doit prouver être capable de faire face à l’Europe. Allegri peut compter sur un Ibrahimovic … il n’y a pas d’adjectif assez fort pour définir sa forme actuelle. Zlatan vit la meilleure saison de sa carrière avec notamment 25 buts en 28 matches : 18 buts en 20 matches de Serie A, 5 buts en 5 matches de Champions League (pas mal pour un qui est mauvais en Europe), 1 en Coupe d’Italie et 1 en Supercoupe d’Italie. Des buts dans toutes les compétitions, des passes décisives et une présence impressionnante dans le jeu. A Palerme, par exemple, en plus de son triplé, il a géré 88 ballons, seulement 3 de moins que Ambrosini et Thiago Silva. Ainsi, en plus de son rôle d’attaquant, il devient un playmaker avancé, ce qui le rend vraiment unique. Fini l’Ibrahimovic personnel, c’est un homme d’équipe, un leader. Et ce n’est pas un hasard si on parle de Ballon d’Or. L’Emirates Stadium lui rappelle de beaux souvenirs, notamment un doublé avec le maillot de Barcelone.
Malgré sa présence et son importance, Allegri a beaucoup de mal à aligner onze joueurs. Seuls 3 milieux de terrains et 3 attaquants sont disponibles : ils seront tous alignés. Il s’agit de Nocerino, Van Bommel et Emanuelson (récupéré à la dernière minute mais pas à 100%), Robinho, El Shaarawy (le Petit Pharaon fera ses débuts dans la cour des grands) et Ibrahimovic. Aquilani a fait son retour parmi les convoqué mais n’a probablement pas 90 minutes dans les jambes (Ambrosini est suspendu, Flamini et Muntari ne sont pas la liste CL, Boateng, Seedorf et Merkel sont blessés). A noter que Gattuso pourrait obtenir aujourd’hui l’autorisation de la médecine sportive pour faire son retour. L’entraineur milanais a également du convoquer 3 joueurs de la Primavera (Calvano, Innocenti et Ganz) et a pensé à une solution alternative (Mesbah mezz’ala avec Emanuelson milieu offensif) mais a finalement opté pour la solution avec les 3 attaquants pour ne pas dénaturer l’équipe. Pourquoi ce choix? Car cette solution permettra de lancer des contre-attaques meurtrières et il n’y a pas la nécessité d’avoir une solution offensive sur le banc puisque Milan n’est pas dans l’obligation de gagner. Au contraire, des alternative plus défensives seront disponibles sur le banc (Mesbah et Aquilani) pour éventuellement fermer le jeu en temps voulu. Arsenal va disputer une rencontre très offensive et la meilleure manière de lui en empêcher un minimum et de lui répondre, c’est d’attaquer également (quel froussard cet Allegri!). En défense, il y aura Abate, Mexès, Thiago Silva et Antonini.
L’AC Milan est en course sur tous les fronts et n’a pas l’intention de s’arrêter, et ce malgré une situation vraiment critique. La situation de l’infirmerie ne peut que s’améliorer, du pain béni pour le rush final de la saison. Les Rossoneri sont en forme, en confiance et ont un très bon moral. La qualification en quarts de finale apporterait encore plus d’enthousiasme pour finir la saison en beauté. Ces dernières semaines on a pu admirer un Milan spectaculaire et agréable à voir, une équipe qui a retrouvé la motivation grâce à l’incroyable victoire à Udine mais aussi la forme physique après avoir évacué la charge de travail effectuée à Dubaï. On retrouve enfin du plaisir à voir cette équipe jouer, grâce également, au travail d’Allegri. En trois semestres, il a changé radicalement la structure du jeu et d’identité de Milan, très imprégné jusque là par les idées d’Ancelotti (et forcément ses sénateurs). Aujourd’hui, on a un Milan plus vertical et plus agressif, avec un jeu plus tourné vers des reconversions rapides plutôt qu’une longue possession de balle plus lente.
Bref, ce Milan est appelé à tourner une page difficile de l’histoire européenne du club, après trop d’éliminations prématurées dans cette splendide compétition. La concentration maximale est requise pour affronter les Gunners d’Arsenal, menés par un Arsène Wenger on ne peut plus motivé. Les Anglais n’abandonnent jamais et c’est pour cela que Milan devra jouer pour obtenir un bon résultat, sans penser au match aller. C’est également un des commandements de Berlusconi : imposer son jeu partout en Italie, en Europe et dans le Monde, peu importe le résultat du match aller car ce match sera observé dans le monde entier. L’AC Milan doit définitivement mettre un terme à la malédiction anglaise et prouver qu’on a soif de victoires, en Italie et en Europe.
Forza Milan
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