Sous son strict chapeau de pensionnaire, ses boucles blondes volaient dans le vent. Avec son visage rosi et ses grands yeux bleus frangés de cils interminables, d'une nuance plus foncée que celle de ses cheveux, elle était ravissante.
Nous sommes le premier mardi du mois, et j'ai donc osé. J'ai osé lire le texte le plus niais qu'il m'ait été donné de lire dans ma vie, ce qui n'est pas peu dire. Il est vrai que je n'attendais pas grand chose de Barbara Cartland, dont j'avais cette nouvelle dans mes archives, et que j'ai lue faute d'avoir eu le temps de m'atteler à mon "passion intense" qui attendra donc le mois prochain. Mais tout de même.
Aurora Wakefield, qui sort du pensionnat, a semble-t-il tout pour elle : elle est belle, plutôt pas trop sotte, et issue d'une famille des plus nobles. Malheureusement, son père, décédé, avait dilapidé sa fortune, sa mère et sur le bord de la tombe et son affreux beau-père, qui est aussi son tuteur, a décidé de lui faire épouser le non moins affreux voisin, un vieillard richissime. Qui la sauvera de ce destin cruel ? Le sémillant jeune homme qu'elle a rencontré au bord du lac ?
Alors si ma lecture du mois dernier m'avait émoustillée, celle-ci a failli me faire mourir de rire tant c'était ridicule. Je crois que tous les clichés les plus éculés du genre s'étaient donné rendez-vous dans cette nouvelle. Evidemment, pas de scène torride, morale cartlandienne oblige (on ne couche pas avant le mariage, voyons), mais ça je le savais. Quant au reste, l'histoire, c'est... enfin disons que c'est une curiosité quoi... je me rattraperai le mois prochain, question chaleur...
By Stephie