Car, même si on peut ne pas apprécier ses idées, elle a su être à l'aise dans le débat, appuyant ses positions sur des chiffres, apportant la contradiction à ses détracteurs de manière structurée et policée. Contrairement à certaines sorties virulentes habituelles de son père, Marine a présenté un programme construit et justifié par des exemples tant français qu'européens.
Lors de ces échanges, certains journalistes, Michel Field en particulier, n'en sont pas sorti glorifiés, au contraire. Sa manière de cherche à porter le combat sous la ceinture, alors que Marine écartait son attaque d'un revers, a souligné la capacité de la candidate frontiste à se positionner au dessus de la mêlée.
Parallèlement, les évolutions de positionnement du candidat Nicolas Sarkozy, fluctuant mais tanguant de plus en plus à droite, ne viennent que renforcer la candidature de Marine Le Pen. Que ce soient les sorties impromptues du Ministre de l'Intérieur Claude Guéant ou les "bons mots" de la plume du Président Henri Guaino, elles créent la polémique quant à leur formulation par un membre du Gouvernement ou par un candidat de l'UMP. Mais force est de constater qu'au final, elles ne sont pas portées au crédit du candidat Sarkozy : elle viennent renforcer la position de Marine Le Pen en apportant un crédit complémentaire aux thèses qu'elle porte.