Un peu de musique sans grand rapport avec la suite de ce billet, pour rappeler aux plus fidèles (hé, salut toi) le peut-être bon temps de La séance du mercredi. Et un concours par la même occasion : dans quel film distribué en 2011, entendait-on Joséphine Baker roucouler La conga Blicoti ? Que voici :
Non, on ne gagne rien, sinon le plaisir de se tartiner la mémoire d'une nostalgie sucrée qui fait du bien.
Acteur majeur de la fantasmagorie bergmanienne, Erland Josephson a apporté son intelligence malicieuse et la subtilité de son jeu à d’autres grands cinéastes, comme Tarkovski (dans Le sacrifice et Nostalghia) et Angelopoulos (Le regard d’Ulysse).
Photo : Scènes de la vie conjugale (1973) d’Ingmar Bergman avec Liv Ullman.
Le billet précédent (Où sont les femmes ?), outre une manifestation d'animosité bien compréhensible envers un film qui prétend nous montrer l'humanité de Thatcher en vieille peau imbibée et tenant
Quelques mots d'actualité afin de compléter ce billet. Tout d'abord, Thatcher est toujours là, n'ayant pas eu l'élégance délicate de Erland Josephson (elle fut d'ailleurs une piètre politique, là où il fut un grand acteur, or, c'est bien connu, comme on fait son lit on se couche).
Ensuite et surtout, deux très bonnes nouvelles pour les amoureux du cinéma (et du théâtre) :
![Où sont les femmes ? (suite et fin : Macaigne et Letourneur sont, etc.) Ce qui restera de nous-Aff](http://media.paperblog.fr/i/536/5366375/femmes-suite-fin-macaigne-letourneur-etc-L-Wi9_tJ.jpeg)
Pour ceux qui s'intéressent à Macaigne, réalisateur, acteur, mais aussi auteur et homme de théâtre, il sera présent du 3 au 6 avril prochain au Laboratoire de création de la Ménagerie de verre, pour un événement entre danse et théâtre inspiré de Manque (Crave) de Sarah Kane.
Sur le site de la Compagnie Macaigne (car L'artiste ne saurait vivre en solitaire), on peut lire "Dans un théâtre qualifié de démesuré, d'outrancier et de fulgurant, les acteurs, les images, la lumière et le son travaillent à faire surgir du mythe et du poétique la violence du réel et du quotidien". Ne pas trop se fier au personnage bonnasse qu'il interprête dans Un monde sans femmes : Vincent Macaigne n'est pas un tiède.
Manque
de Vincent Macaigne adapté de Crave de Sarah Kane
avec Aina Alegre, Isabelle Kürzi, Emmanuel Matte
les 3, 4, 5, 6 avril (20h30)
Ménagerie de Verre
12/14 rue Léchevin, 75011 Paris (métro Parmentier).
Quant au film de Sophie Letourneur, Le marin masqué, il sera diffusé par Arte le vendredi 9 mars prochain (gratuitement) à 0 h 35 (soit, en fait, samedi matin). Attention, Arte annonce qu'il n'y aura pas de rediffusion. C'est donc une occasion unique de voir ce film unique, tant par son image au noir et blanc outrageusement vignetté, prise dans des halos à la Louis Lumière, son dialogue/monologue au débit à feu continu, sa fantaisie loufe, comme si le cinéma se réinventait dans l'image inverse d'une flaque d'eau où plongerait une compagnie de reinettes.
Le marin masqué n'est pas un chef d'oeuvre, c'est beaucoup mieux, l'expression de multiples talents en construction.
Deux photos du film :
Voir le site d'Un monde sans femmes, ICI.
Voir le mini-site du Marin masqué, ICI chez Shellac.