En 2008, Fanny Bloom, Thomas Hébert et Julien Harbec créent la formation La Patère Rose et remportent rapidement la grosse médaille en or à la 12ième édition des Francouvertes.
Ils lancent un premier album puis un EP sous l’étiquette Grosse Boîte au Québec puis chez Naïve, en France et tournent ici et là-bas.
Fanny évolue donc dans une musicalité à trois têtes pour bâtir une voix de femme capable de dessiner des frissons sur les bras des gens qui l’écoutent, mais aussi de séduire avec les aimants qu’elle a de cachés partout. La Patère Rose offrira sa musique ainsi, puis se séparera à l’été de 2011 parce que c’est comme ça. Elle teint alors ses cheveux en blond très blond et recommence à écrire. Elle devient une Apprentie Guerrière, une artiste solo au son plus lourd, plus dense, plus complexe.
Fanny Bloom délaisse donc l’enfant couettée, les rubans, sa palette de roses et recolle ses doigts en cœur sur un piano avec un homme-orchestre, Étienne Dupuis-Cloutier. Ensemble, ils travaillent sur un album qui revisite la voix et la musique de Fanny sous des influences comme Lykki Li, The Do, Gonzales, Sébastien Tellier et Chopin. Ce nouveau premier disque forme un recueil de textes moins naïf, mais plutôt sage et lucide ; Fanny Bloom devient une artiste aux mots d’amour, aux mots de désillusions aussi. Elle ajoute un nouvel ingrédient qui-goûte-bon, une touche poivrée à ses chansons ; de la sexualité subtile, autant dans le son que dans les textes.
Le premier extrait d’Apprentie guerrière, « Parfait parfait », naît sobrement d’une pièce au piano puis, un an plus tard, se transforme en une chanson étoilée, cosmico-amoureuse. Fanny Bloom chante du désir parfumé. Pour commencer. Pour que tout soit parfait.