Le front de gauche parle de révolution citoyenne

Publié le 06 mars 2012 par Jplegrand

Mélenchon, ne souhaite pas participer à un gouvernement "Hollandréou"


Les lecteurs de Creil-Avenir savent que je demeure très critique vis à vis de tous les candidats qui se présentent à l'élection présidentielle et surtout vis à vis de ceux qui se réclament de la gauche. Jean-Luc Mélenchon en appelle à une révolution citoyenne. Il faut être clair, il s'agit d'un pléonasme, il ne peut y avoir de révolution que citoyenne, dans le cas contraire nous irions vers une dictature et non une révolution. Si il s'agit de maintenir le système politique tel qu'il est avec juste quelques changements de personnels politiques, ce ne peut -être une révolution, nous laisserions les mêmes décider à casser notre pays, à vendre ses compétences et ses richesses sur le grand marché de l'escroquerie mondiale du capitalisme. Par contre si il s'agit que les citoyens de manière critique sans s'aligner derrière tel ou tel parti ou tel ou tel leader, décident de s'organiser de façon autonome des institutions actuelles et engagent des actions de rassemblement et de construction d'une alternative politique au capitalisme, alors on ne peut que soutenir cette idée.

Les répliques de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen sont fondamentalement justes et je ne peux que les partager. On doit reconnaitre que le candidat du Front de gauche mène une campagne salutaire contre la peste brune et sa représentante  camouflée sous son style BCBG mais qui demeure une néo-fasciste comme en témoigne sa proposition de dérembourser l'interruption volontaire de grossesse par nécessité budgétaire.

Et le triste Fillon qui essaie de s'engouffrer dans la brèche de la polémique sur la viande Hallal ne fait que se rabaisser personnellement et emboîter le pas aux thèses de l' extrême droite qui risquent de gagner de plus en plus d'électeurs de droite dans une radicalisation malsaine et puant la haine de classe.

Mélenchon revendique le droit aux politiques qui en sont mandatés de recourir à la force pour contraindre les riches à respecter la loi. On ne peut qu'être d'accord avec ce principe qui est tout simplement la démocratie. La loi à partir du moment où elle est votée s'appliquera à tous y compris aux riches. Pour l'instant ce sont des déclarations qui sont des déclarations de campagne électorale. Les citoyens doivent toutefois se souvenir de ce que Jean-Luc Mélenchon a dit car effectivement nous n'aurons pas d'autres choix que de contraindre les riches à respecter la loi que le peuple français aura décider d'édicter si il s'engage dans la voie de la révolution qui sera forcément citoyenne ou ne sera pas.

Le candidat du Front de gauche répond clairement aux préoccupations des personnels de l'éducation, en particulier concernant les enseignants. L'idée qu'il faut les former au plus haut niveau est une exigence essentielle pour donner à notre pays les moyens de s'engager dans un mode de développement  économique nouveau, démocratique et social fondé sur l'être humain.

Je publie ci-dessous des extraits de ce qu'a écrit le Parisien à propos des interventions de Jean-Luc Mélenchon, ce lundi soir à la télévision. (présentation dans l'ordre inverse de la chronologie)


23h10. «Nous voulons faire battre la droite.»
«Nous sommes une force nouvelle, indépendante et autonome, rappelle Jean-Luc Mélenchon alors qu'on l'interroge sur un éventuel ralliement à François Hollande. Nous ne demandons rien à personne.» «Nous sommes au service d'une idée plus grande que nous, qui est celle de la révolution citoyenne», dit-il, lyrique. «Pour quelle raison voudriez-vous que j'aille me coller dans un gouvernement hollandréou?» lance le candidat du Front de gauche, dans un néologisme associant François Hollande à Georges Papandreou, l'ancien premier ministre socialiste grec. «François Hollande se trompe s'il croit qu'en étant mignon, en étant gentil, en cajolant tout le monde, il va se faire entendre», avait-il lancé peu avant.
23h02. «J'attaque l'extrême droite parce que ma tradition philosophique est républicaine.»
Jean-Luc Mélenchon revient sur la polémique autour de la viande halal : «Elle (NDRL : Marine Le Pen) a fait ça pour provoquer la discorde entre les Français (…) Voilà tout ce qu'elle est bonne à faire.» La polémique autour de la viande halal est, selon lui, une «histoire grotesque». Jean-Luc Mélenchon souligne que «jusqu'en 1960, tout le bétail était abattu comme ça». «Elle veut nous faire croire qu'on attrape l'islam par le manger!», lance l'eurodéputé, dénonçant le fait que la présidente du FN mette «sur la table comme ennemi public, premièrement les musulmans, deuxièmement les juifs» avec les viandes halal et casher. Elle souhaite «étourdir» les bêtes «par compassion» pour la souffrance animale, a-t-il ironisé, mais «cette femme, elle est pour la peine de mort» et «ça ne lui pose pas problème d'envoyer à l'échafaud un être humain». Après les propos de François Fillon sur le sujet, le candidat du Front de gauche souligne également que «c'est l'extrême droitisation de la droite qui a commencé». «Il faut combattre Mme Le Pen d'arrache-pied», affirme par ailleurs l'ex-socialiste.
22h52. «Les enseignants doivent être formés au plus haut niveau.»
«L'enseignement est plus que la maîtrise d'une discipline, c'est un métier ; avoir supprimé l'année de formation est une absurdité», lance Jean-Luc Mélenchon. Sa proposition? «Engager le pré-recrutement», des enseignants, au niveau baccalauréat par exemple, «et ensuite il doit y avoir le temps de la formation professionnelle».
22h30. Au tour de Jean-Luc Mélenchon.
Le candidat du Front de gauche arrive sur le plateau de «Parole de candidat». Interrogé d'entrée sur la tranche d'imposition à 75% pour les revenus supérieurs à un million d'euros proposée par François Hollande, Jean-Luc Mélenchon juge que le candidat du PS est ainsi «sur le chemin du Front de gauche». Selon lui, «les écarts salariaux ne doivent plus excéder 1 à 20». Après avoir précisé qu'il n'est pas question de «de punir les riches», il poursuit : «Si je suis élu, on partagera. Et ceux qui ne voudrons pas partager de bon gré, partagerons par la force.»