Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont bien voulu m'écrire pour m'adresser leurs félicitations ou leurs encouragements à la suite de l'annonce, hier, sur ce blog de la création d'un nouveau cabinet d'avocats en droit de l'environnement, co fondé par Carl Enckell et moi.
Pourquoi, fondamentalement, créer un cabinet d'avocats en droit de l'environnement à l'heure actuelle ? Pourquoi tenter cette aventure alors que la crise économique n'en finit pas de miner notre économie, que le Grenelle de l'environnement semble bien loin et que l'environnement aurait disparu des écrans radars ?
A priori les raisons de ne pas se lancer étaient les plus nombreuses. Les raisons de ne pas prendre le risque de l'entreprise dans un contexte marqué par la sinistrose l'emportaient.
Pourtant, plus que jamais, je suis convaincu que chacun peut s'engager pour la protection de l'environnement et donc de l'Homme en fonction de ses talents et de ses moyens. Je suis convaincu que de s'engager dans la vie économique, de créer une entreprise, de créer des emplois est un moyen efficace de s'engager. Je suis convaincu, me concernant, que le droit est un levier essentiel pour le développement durable et que la création d'un cabinet d'avocats représente un engagement solide et concret pour le développement durable.
Au lendemain du Grenelle de l'environnement, alors que j'étais porte parole d'une ONG, j'ai acquis la conviction que l'Etat n'avait plus les moyens ni même l'ambition d'être le seul acteur de la politique publique environnementale. Le Grenelle a symobilisé cette évidence que tous les acteurs doivent s'engager, à commencer par les entreprises et les collectivités territoriales. Ce sont elles qui peuvent agir pour transformer des contraintes en opportunités, pour proposer aux jeunes générations des métiers utiles, pour créér des richesses intelligences, pour contribuer à un nouvel intérêt général qui intègre le long terme.
Créer un cabinet à une époque où une nouvelle économie se dessine, dans le but de conseiller les acteurs du développement durable qui auront compris l'enjeu du 21ème siècle, dans le strict respect de l'éthique de l'avocat, représente pour moi la possibilité de prolonger mon engagement pour l'environnement sous une forme différente et plus libre.
Une réflexion approfondie, partagée avec mon associé Carl Enckell, m'a permis de construire un modèle économique qui a vocation à réconcilier humanisme et efficacité, respect des collaborateurs et réponse aux besoins des clients. Cette réflexion nous a également ramené non loin de la montagne Sainte Geneviève et du jardin du Luxembourg. Car, j'ai parfois le sentiment que les avocats ne communiquent plus assez sur ce qui pourtant au coeur de leur activité : le droit. L'avocat n'est pas un marchand de droit mais bien un auxilliaire de justice. Très précisément, la seule chose que l'avocat puisse vendre, ce sont des idées et des connaissances.
C'est donc sur des convictions et des fondations solides que nous avons choisi d'édifier une maison du droit. L'avenir nous dira si nous avons eu raison ou tort.