Aujourd’hui, on vous parle et on interview pour vous Junkers No Junkies. Un duo, produisant de la musique électronique des plus éclectiques, que rien n’arrête et qui ont pu produire des sons aussi profonds qu’originaux. Interview !
La french touch a toujours eu le respect qu’elle mérite sur la scène EDM intérnationale, mais on ne cite que les mêmes noms à chaque fois qu’on parle de cette vague. Ce qu’il ne faut pas oublier c’est que cette scène est aussi riche en profondeur qu’en surface. Junkers No Junkies sont l’exemple concret de la puissance des productions électroniques underground francaises. Yassin Vassilis Cherif et Samir Kabbouch, deux producteurs français à l’ambition en acier, ont pu se démarquer grâce a une production variée, mélodique et technique. Baignant dans une sphère artistique quasi-complète, ils font de leur musique un art qui interfère avec d’autres d’une manière qui respecte les règles esthétiques. De la poésie, de la subtilité et un peu de magie, des ingrédients qui confèrent à leur travail une originalité remarquable.
Lcassetta a interviewé pour vous ces junkies venus de l’autre coté de la méditerranée, découvrons les !
Z : Bonjours Junkers No Junkies et merci d’avoir accepté notre invitation. Pouvez-vous vous présentez à nos chers lecteurs ?JnJ : Paix sur vous fidèles de “Lcassetta”, nous sommes Junkers No Junkies un duetto electronico, constitué dans le sud de la France il y a environ 3 ans. Niveau origines, nous sommes multiéthniques. Tout le maghreb déja… un des membres est Algérien/Marocain, l’autre est Grec/Tunisien, même le petit pays européen qui s’est glissé dans tout ça, c’est le plus galérien de l’Union Européenne ! Mais nous sommes très fiers de nos origines, c’est une richesse incommensurable, surtout pour la créativité. Voyageant électroniquement, nous faisons du Live ou un Dj Set, cela dépend des circonstances, cela est très différent mais le groove et l’histoire seront toujours la. Petit plus pour nos lives, nous les agrémentons de “musique concrête” grace à notre set de bric à brac.
Z : Comment est ce que l’aventure Junkers No Junkies a commencé ? Et quels étaient ses débuts ?JnJ : Cette Aventure est le fruit de notre rencontre et bien sur de la passion et volonté commune qui nous animaient. Notre alliance s’est fait vraiment naturellement comme si elle était dictée, nous sommes montés sur le même navire dès le moment où nous avons échangé les premiers mots. Les débuts étaient l’expérimentation électronique à deux, le choc des cultures musicales, les bidouillages de potards et de VST, la composition et on se remixait beaucoup aussi. Mais sans la prétention de vouloir sortir nos productions de notre petite chambre étudiante de l’époque, on produisait plus pour apprendre comment ça marche. Maintenant avec l’expérience, nous sommes beaucoup plus efficaces. Aussi a cette période, un des deux membre était dj sous le nom de “Junkers” alors on a commencé a chercher des dates à faire ensemble juste en dj set. Un fameux soir un patron de club nous rétorque : “On ne veut ni de Junkies ni de musique de Junkies” Non ! “Junkers” pas “Junkies” Monsieur ! Je vous laisse déduire…
Z : Votre musique est un cocktail hybride qu’on ne cerne qu’avec délicatesse . Tantôt Deep et Tech-House, Electronico, Electro ou Dub tantôt Field, Jazzy, Ethnical ou Ambient. Comment la qualiferiez vous vraiment ?JnJ : Cocktails Hybrides c’est exactement ça car c’est ce que nous sommes. Et nous détestons mettre un nom sur une musique, c’est lourd. “Ouais, tu fais quoi comme son toi? Ah moi je fais de la “Nu Wave Deep Gangsta..” Je ne sais pourquoi c’est fatigant. Bref, mettez-nous où vous le souhaitez ! Nous faisons de la musique à notre sauce suivant nos influences du moment ainsi que d’autres imperturbables. Ce serait ennuyeux de s’aventurer à ne faire qu’un seul genre musical, le but c’est de s’exprimer, de s’amuser ou d’être mélancolique, disons, de faire passer des émotions tout en essayant de garder une patte, une personnalité qui revient dans chaque morceau, “un flow”. La seule condition qu’on s’impose c’est que le morceau dégage le flow “Junkers No Junkies”.
Z : Quelles sont vos influences et les sources desquelles vous puiser l’essence de vos productions qui allient musique contemporaine et bases rétrospectives ?JnJ : La première source c’est ce qu’il se passe dans la cabeza. Nous sommes deux, donc deux personnalités distinctes avec deux cultures différentes, deux vécus différents, c’est le flow intérieur nourri de tout ce qu’on a pu voir, lire, écouté, ou même croire chacun de son coté, la confrontation est déjà très fructueuse. C’est aussi une histoire de mood, mais je dois dire que l’on fait pas trop dans le Happy, car la nostalgie et la mélancolie nous parlent d’avantage. Par exemple, nous sommes tous deux fascinés par le passage du temps sur la terre et ses différentes dimensions. La lecture de Tristes Tropiques de Levi Strauss à engendré la track du même nom. L’écoute de Satie et les enseignements spirituels d’Eckhart Tolle ont donné Vous-Même, etc..
Z : Parlez nous un peu de l’expérience New Morning (Danse avec les loops). Cela était votre révélation au grand public, comment cela s’était il passé ?JnJ : Ahh Le New Morning, quelle belle salle, quelle énergie qui émane des murs de cette endroit chargé d’histoire et puis quel Sound System ! Cette Salle est juste parfaite. Cette scène a reçu des Monstres de la musique mes amis, Cesaria Evora, Gil Scott Heron, Salif Keita, Prince,et une scène internationale très variée, très world et surtout de grande qualité, c’est simple.. Allez au New Morning n’importe quel soir n’importe quand dans l’année vous ne serez jamais déçu. Un des membres habite désormais Paris, Danse Avec Les Loops à été réalisable après de longues négociations. La première a été la plus réussie, nous avions orienté la soirée “Jazzy-Electro” par respect à ce temple du Jazz. Donc nous avons préparé un Dj Set dans cette direction avec du “Lemos” par exemple ou encore du Parov Stelar ainsi que de nombreux remix de “Dave Brubeck Quartet”, “Ray Charles”, etc.. Oui cela est vrai, c’était notre première grande date en tant que “Junkers No Junkies” et quel souvenir, quelle aubaine, quelle fierté d’avoir pu faire ça dans un tel lieu ! Nous avons remis ça un peu plus tard en faisant un Live de nos productions que vous pouvez trouver sur le web, cela était aussi magique, ce lieu a vraiment une aura, du coup elle déteint sur l’artiste et tu veux faire ça bien.
Z : Et comment se passent les progressions live conciliant Jazz et Electro\Deep\Minimale ? Je parle du travail, de la préparation ainsi que de la compilation.JnJ : La playlist des tracks Junkers No Junkies à été formulée par nos soins, dans le but de créer une ascension crecendo, mais disons le tout de suite Junkers No Junkies c’est à écouter assis confortablement pendant au mois la moitié du Live, car nous adorons le Down Tempo, nous aimons la sensualité d’une track lente qui tourne de 100 – 110 à 120 Bpm avec une basse bien groovy et enivrante des silences et des instrus intemporels. Voici un lien avec l’enchaînement exact des track du premier Live :
Z : Je tenais à vous féliciter pour le morceau Vous-Même ainsi que pour son magnifique clip.JnJ : Ah Vous-Même toute une histoire ! Ce serait trop long à raconter ici, mais ce fut des enchaînement de causes a effets un peu comme l’effet papillon vous voyez ? De belles rencontres dirons nous, notamment avec le Réalisateur Jules Jarossay, et la chorégraphe Dorottya Ujszaszi.
Z : Des collaborations peut être ?
JnJ : Alors oui oui oui, nous somme en train de collaborer (Work In Process) avec des chanteuses, il y a un remix pour Cecilia H, il y a des collaboration avec Nawel Ben Kraiem en cours, ainsi que Marion Corrales, des rencontres, également avec le saxophoniste Maximilien Franco sur un morceau que nous allons mettre bientôt en ligne intitulé Piano Baobab. Ah oui il y a aussi ce featuring sur l’album de la Chanteuse Sapho qui est tombé sous le charme de notre track Triste Tropique dont elle a exploité l’instru dans son nouvel album Velour Sous La Terre sur la chanson du même nom.
Z : Pas de soirée hors Paris ou hors territoire français ?
JnJ : Nous avons déja joué dans le sud de la France et une fois à Doha au Qatar ! Mais pas encore vraiment exportés.. ça viendra une fois qu’on aura signer.
Z : Merci pour le temps que vous nous avez accordé. Un dernier mot pour Lcassetta et ses lecteurs.
JnJ : Un mot très important chers amis : “Allez vers la musique, ne lui laissez pas le temps d’arriver à vous.”
Muchos besos de la part de Junkers No Junkies.
Junkers no Junkies sont décidément des artistes à suivre, le mieux reste à venir et on se doit d’être là pour accueillir leurs productions magiques.
Musicalement chers cassettiens !
Zaid Sahli (Zaid Sahli)Apprenti schizophrène. Anticonformiste et dérangé à temps plein. Passionné d'art, de musique et de littérature.
Suivre zaidsahli