« Caddie » en redressement judiciaire ?

Publié le 05 mars 2012 par Lababole

(Source : AFP)

Le fabricant de chariots de supermarché Caddie, en cessation de paiement, pourrait être placé en redressement judiciaire lundi par la chambre commerciale du tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg, a-t-on appris auprès de la direction.

« Aujourd’hui nous sommes convoqués devant le tribunal pour, peut-être, être placés en redressement judiciaire. Nous nous sommes déclarés en cessation de paiement vendredi », a déclaré à l’AFP Stéphane Dedieu, PDG de la société dont le siège se trouve à Schiltigheim et le principal site de production à Drusenheim (Bas-Rhin).

Le TGI de Strasbourg, qui a examiné le dossier lundi matin, devrait rendre sa décision dans l’après-midi, a-t-il précisé.

Caddie, qui emploie 500 personnes en France, est confronté à un « problème passager de trésorerie », mais a « de bons produits, de bons clients et un personnel formidable », a souligné le PDG.

Les salaires du mois de février, qui n’ont pas été payés, devraient être pris en charge par le régime de garantie des salaires (AGS).

Les salariés, qui soutiennent leur direction, ont écrit début février au président de la République Nicolas Sarkozy pour demander l’appui des pouvoirs publics, selon le secrétaire du comité d’entreprise Christophe Zinck.

« Nous cherchons des investisseurs. Il y a des pistes. L’Etat se mobilise pour nous mettre en relation avec des repreneurs », a dit M. Dedieu.

L’entreprise a souffert de la crise, son chiffre d’affaires passant de 110 millions d’euros par an en 2006 à 85 millions en 2011. Mais elle a aussi tardé à se restructurer: « C’est une société qui a vécu sur ses acquis, avec un actionnariat vieillissant qui n’a pas suffisamment préparé la transmission », affirme M. Dedieu. L’actionnaire majoritaire, Alice Joseph, a 83 ans.

L’entreprise, déficitaire « depuis des années », a accusé en 2011 une perte de 10 millions d’euros dont la moitié liée à un plan de restructuration en cours.

Caddie a en effet entamé sa réorganisation il y a deux ans, avec un début de regroupement des activités à Drusenheim, et un plan de départs volontaires qui a diminué les effectifs de 220 personnes. Mais il manque 15 millions d’euros pour « moderniser le parc de machines » et déménager à Drusenheim les activités de la filiale Revêtement industriel.