Je me suis laissé tenter hier soir par Les Infidèles, la comédie dont tout le monde parle en ce moment. D’abord de manière peu flatteuse avec la polémique autour des affiches du film. Et ensuite de manière plutôt positive depuis qu’il est sorti la semaine dernière. Pour rappel, il s’agit d’un film décrivant l’infidélité des hommes sous le regard de 7 réalisateurs différents que sont Alexandre Courtès, Eric Lartigau, Michel Hazanavicius, Fred Cavayé, Emmanuelle Bercot et bien entendu Jean Dujardin et Gilles Lellouche qui constituent les deux têtes d’affiche du film. Et à leurs côtés, on peut notamment retrouver des acteurs tels que Guillaume Canet, Manu Payet, Géraldine Nakache, Sandrine Kiberlain ou encore Alexandra Lamy. Bref, du beau monde !
De manière générale, je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce film que j’ai trouvé nettement plus surprenant que ne le laissait présager la bande annonce. Effectivement, je m’attendais à une comédie un peu machiste et sexiste avec Dujardin et Lellouche en beaux gosses tombeurs de minettes. Et au final, ce n’était pas le cas, ou en tout cas pas entièrement. En effet, si le film aborde ce type de comportements dans certains sketchs, il en aborde également plein d’autres encore plus intéressant. A l’image de la séquence entre Jean Dujardin et Alexandra Lamy qui délaisse un peu la comédie pour se concentrer sur le drame. C’est un passage que j’ai beaucoup apprécié car au-delà d’être bien joué, il place les deux membres du couple sur le même plan d’égalité et met en lumière certains aspects de l’infidélité auxquels on ne pense pas forcément. Du coup, moi qui allais voir le film en connaissance de cause en m’attendant à ne voir (et ça m’allait très bien) que le style d’humour suggéré par le trailer, j’ai été très agréablement surpris. J’ai également été emballé par la qualité visuelle de certaines séquences qui doivent beaucoup au montage et à la BO. Le générique par exemple qui est très réussi mais aussi la méga fiesta à Las Vegas, parfaitement rythmée par le morceau Time to dance du groupe The Shoes.
Côté casting, j’ai été plutôt séduit par l’ensemble des acteurs mais je m’y attendais un peu car sans pour autant connaître leur filmographie par cœur, c’est des personnes que je trouve très sympathique et ça se ressent à l’écran. A commencer par le duo Dujardin et Lellouche qui fonctionne plutôt bien, d’autant plus que les deux protagonistes n’hésitent pas à casser leur image en jouant des personnages pas toujours très glorieux. Je pense par exemple à Jean Dujardin qui passe son temps à se faire humilier dans la toute la séquence du séminaire. On ne peut pas dire que c’est un personnage qui lui colle à la peau, surtout ces derniers mois, et pourtant on y croit sans difficulté. Et que dire de la séquence finale entre les deux à Las Vegas qui risque de faire beaucoup parler d’elle. Mais si le film est aussi drôle, c’est également car tous les seconds rôles apportent quelque chose en plus au film. Dès lors, ce n’est pas un hasard si ma scène préférée est celle de la réunion des infidèles anonymes qui réunit une pléiade de comédiens, tous aussi drôle les uns que les autres. Je ne vais pas tous les citer mais Guillaume Canet et Manu Payet sont vraiment à mourir de rire. Une vraie réussite cette séquence ! Rien que pour ce passage, j’aurai envie de revoir le film, c’est pour dire.
Au final, malgré des sketchs parfois un peu inégaux, Les Infidèles est un film qui réussit parfaitement sa mission première, à savoir faire rire. Qui plus est, il ne s’arrête pas là puisqu’il se permet également d’aller dans d’autres registres que la comédie pure, le rendant ainsi plus surprenant et intéressant. Bref, c’est de loin la meilleure comédie française de l’année que j’ai vu jusqu’ici. Mais bon je ne prends pas trop de risque en disant cela étant donné qu’on est qu’en mars et que je n’en ai pas vu beaucoup