L'entreprise Paul Boyé Technologies, spécialisée dans les vêtements de protection et de sécurité pour la Défense et la Sécurité civile a remporté un contrat de 96 millions d’euros avec le Pentagone pour produire des tenues de protection nucléaires, biologiques et chimiques.
Jacques Boyé, son président, explique pourquoi ce contrat est majeur pour l'entreprise de Haute-Garonne.
Que représente ce contrat pour Paul Boyé Technologies ?
C’est une belle victoire pour nous. Ce contrat nous fait rentrer sur le plus grand marché du monde. Il ouvre des quantités de perspectives importantes. Nous rentrons sur le marché militaire mais pas seulement il y a aussi celui de la sécurité civile. Les États-Unis ont besoin d’équipements du même type pour les pompiers, les urgentistes, les accidents technologiques… C’est aussi une grande reconnaissance. Nous sommes dans un marché où la référence est fondamentale. Être choisi par les États-Unis est important car c’est une référence. Beaucoup de pays sont attentifs au choix des Américains car ils savent que les États-Unis sont exigeants pour leur marché militaire, qu’ils veulent le meilleur matériel qui soit. Ce contrat est la somme de nos efforts, on est devenu américain, on a mis toutes les chances de notre côté. Nous étions en concurrence avec plusieurs entreprises américaines. Ce qui a fait la différence c’est le produit, sa performance.
Comment allez-vous organiser la production ?
Ce sont des volumes très importants mais nous n’aurons pas de problème pour la production. Nous allons produire aux Etats-Unis sur différents sites. Les règles du marché américain veulent que l’on privilégie les petites entreprises du pays. Mais il y aura forcément des retombées pour la France vu l’importance du marché.
D’autres contrats vont-ils voir être signés ?
On prévoit une forte croissance de l’entreprise pour les prochaines années. Nous sommes dans un dialogue compétitif pour le marché d’externalisation de l’habillement traditionnel comme les treillis pour l’armée française. C’est un marché important qui s’étalerait sur 8 ans. Des contrats avec des pays différents devraient également être conclu. On attend de bonnes nouvelles.
Wilfried Pinson
Source de l'entretien : objectifnews.com