The Walking Dead // Saison 2. Episode 11. Judge, Jury, Executioner.
Après avoir enchaîné deux bons épisodes ce qui était trop beau pour être vrai, The Walking Dead retrouve ce qui fait son succès depuis cette saison : le "Promenons nous". Ce principe selon lequel
les scénaristes ont déclarés qu'il fallait qu'on s'ennui dans une ferme pour déblatérer des propos philosophiques sur un ton aussi monotones que peu passionnant. Il y a de l'idée, notamment dans
la quête Dale qui va voir tout le monde afin de les convaincre qu'il ne faut pas tuer Randall car ce n'est pas une solution. Evidemment, Dale est un personnage tellement inintéressant depuis le
début de la saison, ne servant strictement à rien que le mettre en avant comme si l'on passait du coq à l'âne (ce qui est le cas puisque l'on passe du puissant face à face entre les frenemis Rick
et Shane à cette pseudo-réflexion sur la vie). Et c'est des intentions tout à fait louable puisque le but de cet épisode est clairement de montrer que The Walking Dead ce n'est pas qu'une série
de zombie mais qui tente aussi de replacer les êtres humains dans leurs plus bas instincts. Sauf que je pense que cela aurait pu être fait de façon plus transparente et moins chiante. Dale avait
en ses mains les clés d'une discussion, d'un débat, mais il se contente d'être un messager et du coup… tout est passif. On invite seulement le téléspectateur à décider de la mort ou non de
Randall quand la question va finir par être posée par Rick vers la fin de l'épisode.
Rick va donc devoir tuer Randall mais à quel prix. Telle est la question qu'il a du se poser au fond de lui. Et on y va encore pour une réflexion aussi chiante qu'inutile. Elle ne permet pas de
mettre les personnages en condition. Je n'arrive pas à voir ce que The Walking Dead veut nous dire. Elle est tellement floue et pourtant elle en prend du temps pour installer chaque truc. C'est
pire que faire un château de cartes en pleine tempête. Le soucis finalement ce n'est pas le manque de zombie (et je commence à le comprendre maintenant après avoir vu un peu plus clair avec deux
épisodes précédemment), mais tout simplement le fait que le discours manque de mots et de fond. Il s'en dit des choses certes, mais on ne va jamais au bout. The Walking Dead doit être une série
qui ose des choses (bon la scène finale était un exemple certes mais ce n'est pas suffisant, une série comme The Walking Dead ne doit pas reposée entièrement sur des scènes finales qui supplante
tout et laissent une bonne impression au téléspectateur après ce brainwashing interminable).
L'épisode précédent relançait les enjeux même de The Walking Dead. Cette fois c'est raté. On va aussi prendre en compte le fils de Rick et Lori qui va se retrouver face à un zombie qu'il ne va pas tuer et qui va finir par avoir la peau de Dale à la fin de l'épisode. Car oui, Dale meurt à la fin de cet épisode. C'est bête non ? Nous relancer un personnage dans un épisode pour le tuer à la fin. Elle est belle la morale de The Walking Dead. Alors malgré tout je dois avoué que je me suis pas aussi ennuyé que dans les épisodes précédents de la saison mais on tourne réellement en rond et j'en ai marre de ça. Car la série a tellement de choses à dire et à faire encore. Un zombie par épisode ce n'est pas suffisant. Je sais que c'est aussi une série qui raconte la vie post-apocalyptique mais des films comme La Route (ce n'est pas un symbole du film énergique) arrivent à traiter de sujets sans pour autant nous ennuyer. Le soucis avec The Walking Dead c'est que les sentiments sont tellement ternes qu'on a même pas de compassions à la fin pour Dale même si la scène est inattendue et choquante.
Note : 4/10. En bref, un jour il faudra penser à rendre les dialogues philosophiques moins chiants et surtout à ne pas gâcher le potentiel lancé dans les deux épisodes précédents.