La biopharma InnaVirVax annonce au 5 mars avoir débuté l'étude clinique de Phase I/IIa de sa nouvelle immunothérapie VAC-3S dans le traitement des infections par le VIH. Cette immunothérapie « first-in-class » vise à préserver le système immunitaire des patients infectés par le VIH-1. Les premiers patients viennent d'être recrutés à l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.
Cette étude clinique de Phase I/IIa, est réalisée dans deux centres cliniques parisiens : à l'hôpital Pitié Salpêtrière et à l'hôpital Cochin. Cette étude avec une escalade de doses du traitement, est menée sur 24 patients infectés par le VIH-1 contrôlant leur charge virale sous thérapie antirétrovirale. L'objectif principal est d'évaluer l'innocuité de cette immunothérapie. L'immunogénicité de ce candidat médicament sera également étudiée ainsi que les effets positifs sur les marqueurs de suivi de l'infection (taux de lymphocytes T CD4, charge virale et activation cellulaire notamment). Les patients seront traités puis suivis pendant une année. Le critère principal de l'étude sera étudié 3 mois après le premier traitement de chaque patient.
De premières données de vaccination chez les singes : Le Pr. Christine Katlama, Service des Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Pitié Salpêtrière et Investigateur principal de l'étude clinique de Phase I/IIa a déclaré : « Les données précliniques et les données de vaccination chez les singes suggèrent que cette immunothérapie puisse assurer une protection de la destruction des lymphocytes T CD4 durant la maladie ainsi qu'une diminution de l'activation cellulaire et l'inflammation. L'essai en cours va nous permettre aussi de mesurer le niveau des anticorps que l'on peut obtenir chez l'homme grâce à cette immunothérapie. Si ces résultats étaient transposés chez les patients, alors l'arsenal thérapeutique constitué par les antirétroviraux serait considérablement renforcé ».
VAC-3S vise à combattre la pathogénicité du virus en bloquant le mécanisme responsable de la perte des lymphocytes T CD4+. VAC-3S devrait protéger le système immunitaire et réduire l'activation immunitaire et l'inflammation. Ce candidat médicament est issu de travaux menés à l'hôpital Pitié Salpêtrière (AP-HP) par le Pr. Patrice Debré et le Dr. Vincent Vieillard (unité mixte INSERM et Université Pierre et Marie Curie UMRS 946). Ces recherches ont déjà fait l'objet de 7 publications dans des journaux internationaux.
Source : communiqué InnaVirVax (Visuels)