Fantasmes quand il évoque le droit de vote des étrangers, qui serait selon lui la porte ouverte au communautarisme. Quel
mépris pour ces étrangers qui contribuent chaque jour à la vie de nos communes !
Caricature quand il évoque à nouveau les prétendues régularisations massives, alors qu’il sait parfaitement que François
Hollande prévoit des régularisations sur critères et examen individuel.
Mensonge quand il prétend que le regroupement familial est automatique alors même que les conditions annoncées existent déjà
aujourd'hui. En envisageant leur extension aux conjoints de Français, Nicolas Sarkozy rendrait la vie plus difficile à tous, Français comme étrangers, et mettrait à nouveau la France en
contradiction avec ses engagements internationaux.
Oubliant qu’il est le sortant, le comptable du bilan de ces dernières années, Nicolas Sarkozy nous ressort sa panoplie de
candidat de 2007, expressions inclues.
Ainsi selon lui, la seule voie possible est l’immigration dite choisie, à laquelle il a lui-même renoncé en 2011 en limitant
l’immigration professionnelle. Au lieu des 50% annoncés en 2007, elle correspond à peine aujourd’hui à 10%.
Ainsi selon lui, il faut concentrer l’intégration sur ceux qui sont présents sur notre territoire, alors qu’il en a fait le
parent pauvre de sa politique. Pas un mot d’ailleurs sur son bilan alors que l’intégration se limite aujourd’hui à deux jours de formation pour les étrangers qui parlent le français. Peut-on
parler là d’une vraie politique ?
C’est un aveu d’échec de dix ans de politique d’immigration à la fois instable et inefficace. Avec un tel bilan et en
manipulant tant les peurs, Nicolas Sarkozy ne peut plus présider la France.
Ce 3 mars, le contraste est saisissant entre deux conceptions de la République : à Bordeaux, l’attaque et la division,
à Dijon, le rassemblement et l’avenir.
Au contraire, François Hollande veut mettre en œuvre une politique d’immigration responsable : responsable dans la lutte
contre l’immigration irrégulière et la gestion des flux, responsable dans la sécurisation de l’immigration légale et une vraie politique d’intégration. Il mettra en oeuvre le droit de vote des
étrangers aux élections locales, qui constitue bien une réponse républicaine à l'encontre des risques de repli communautaire.