Difficile de rédiger plus de dix lignes sur les humoristes ayant renoncé à écrire des sketches, s'adonnant désormais au stand up, exercice consistant à débiter, avec plus ou moins de brio, des vannes vaguement regroupées par thème que leurs confrères ou consoeurs auraient pu sortir, tout aussi bien qu'eux, tant les "textes" sont interchangeables...
Il y a de cela presque quinze ans, peut-être aviez-vous repéré, comme nous, Denis Maréchal. Artiste sympathique, interprète talentueux au potentiel comique prometteur, il maîtrisait déjà parfaitement la technique "one man" et possédait un joli sens du rythme nécessaire pour déclencher les rires. La plume n'était alors pas grande, mais naissante, et avait le mérite de proposer des situations et des personnages plutôt originaux.
Deux one man shows plus tard, force est de constater que Denis Maréchal, plutôt que de travailler un style et d'affirmer sa patte à travers ses textes, a succombé lui aussi très largement aux sirènes du stand up. Sur la scène du Gymnase, mis en scène par Florence Foresti, il enchaîne avec une indéniable efficacité des bons mots gentillets, un peu aseptisés, auprès d'un public enthousiaste démarrant au quart de tour, visiblement élevé à l'humour des plateaux télé. La drague, le couple, les enfants, Facebook... Rien de bien nouveau.
Pour notre part, nous nous sommes franchement ennuyés...
Dommage.