Quand l’indie rock s’est emparé du monde, c’est que sans aucun doute il a cessé d’être indie rock. La massification du son indépendant par le monde, de ce son qui nous rappelle encore les années 80 et 90, avec des gens comme R.E.M, Jane’s Addiction, Yo La Tengo, Galaxie 500, entre autres exemples de petits groupes qui ont grandi grâce à des contrats et de nouvelles promotions ou projets au début des 90. La massification de l’indie rock s’est transformé en rock alternatif, et le terme en plus de d’être en relation avec Seattle est arrivé à d’autres endroits, ensuite le grunge est devenu du pop-punk, ensuite rap métal, ensuite “boy band” de rap métal, etc. C’est 2012.
Avec les oreilles débouchées, ce que beaucoup appellent underground ou indie rock, catégories sanctifiées et propres du plus exquis “hipster”, ne sont rien de plus que le souvenir d’un temps où semble-t-il tout était mieux, on utilisait des cassettes et des CD, on lisait des revues ou fanzines photocopiés, on se prêtait les disques pour des semaines ou des mois, il y avait un échange physique d’objets. De nos jours, l’underground est plus mort que jamais et il n’y a pas un groupe qui soit réellement indépendant, qui ne doive pas négocier avec les mécanismes de diffusion qu’Internet a établi, et auquel de plus en plus de personnes participons. En effet, les téléchargements par Internet gratuits, le “file sharing” et les possibilités que des pages webs comme Megaupload, récemment fermée par le FBI avec des inculpations de piraterie musicale entre autres mafias, font partie de la “Nouvelle Radio”, paroles sages du fabuleux NeilYoung. Mettons alors l’ingéniosité, le rêve romantique de côté et admettons qu’il n’existe pas d’“underground” quand tout est déjà à la disposition de tous, à la superficie du marché des “clicks”: above the ground.
Rien contre le fait de partager des archives, téléchargements de blogs, envoyer des mp3 par mail, tout au contraire. Mais la manière dont quelques groupes se promotionnent comme indépendants ou récemment sortis du coffre de la “contreculture”, de nos jours, semble une grande plaisanterie. Néanmoins, The Ting Tings est un groupe qui sait comment va le rock alternatif de nos jours, et leur son fait penser à Le Tigre ou à une Blondie désacordée, leurs vêtements récemment achetée dans American Apparel ou Urban Outfitters, et des explorations pour un rock basique de rythmes et mêmes de clins d’œil électronique des plus sexy, ce groupe est sans doute une bonne option en direct, et à Paris encore plus. The Ting Tings ne changeront sans doute pas ta vie, mais pour une heure et demie de distraction dans la connue salle parisienne La Cigale, ce n’est pas mal. Pour en savoir plus sur cet osé duo britannique et leurs meilleurs succès, visite leur page web en cliquant ici: http://www.thetingtings.com/