Lola, nous l’avons mise à l’honneur ici sur notre site il y a quelques jours, en vous proposant de découvrir son single Relax et le très beau clip qui allait avec.
Aujourd’hui, c’est son premier album Everybody Relax qui sort dans les bacs, et pour soutenir cet évènement, nous publions ci-dessous l’entretien que la jeune artiste nous a accordé en toute décontraction la semaine dernière. L’occasion de parler de la création de l’album et un peu de son parcours.
Bonne lecture,
Bonjour Lola,
On se rencontre aujourd’hui à 4 jours de la sortie de ton premier album dans les bacs, dans quel état d’esprit es-tu ?
Complètement sereine. C’est sur les rails et puis de toute manière il faut lâcher prise au bout d’un moment. On se concentre, on met toutes ses énergies quand on est en studio et puis au moment de la sortie on laisse l’univers faire les choses (rires).
Est-ce que tu peux nous raconter un peu de quelle manière tu as travaillé cet album ?
Alors c’est un album que j’ai fait avec un jeune homme qui s’appelle Alex Elena, que je ne connaissais pas personnellement. On ne s’était vus qu’une fois mais j’étais fan de son travail. J’ai été le rencontrer à Los Angeles où on a passé à peu près 2 mois et demi / 3 mois et j’avais quelques ébauches de chansons, de titres, mais on a fait ça de manière vraiment organique. On se retrouvait tous les matins au studio et selon nos humeurs on explorait tels rifs, telles chansons, parfois on travaillait un titre toute une journée et le soir un autre car on avait pas forcément envie de dire les mêmes choses en fin de journée. On s’est vraiment laissés porter par l’inspiration sans aucune considération commerciale, est-ce que ça peut passer à la radio ou autre.
C’est toi qui écris tes textes, comment te vient l’inspiration de manière générale ?
Dans la vie de tous les jours, c’est souvent mes ressentis, mes joies, mes frustrations, c’est un peu comme un journal intime électrique. Mais parfois ça peut venir aussi de choses que je vois à la télé, par exemple Kamikaze woman, je regardais un documentaire politique sur l’Amérique du Sud, un intervenant a employé ce terme à un moment et je me suis dit « ça, c’est un titre génial ». Après il faut laisser éclore les idées et ça fait des chansons.
Tu es française, pourquoi ce choix de chanter en anglais ?
Moi, je suis bilingue depuis toute petite, et j’ai grandi dans une maison où l’on écoutait de la musique anglophone, afro-américaine énormément. Ma mère adorait aussi l’Opéra mais j’ai été bercée à Ottis Redding, Aretha Franklin, Prince, Michael Jackson. Moi, c’était mes héros et la musique pour moi c’était ça. Il y a de très beaux textes en français mais ce qui me fait palpiter et frissonner ça a toujours été la musique anglophone. Il y a des gens qui préfèrent les blondes, moi c’est l’anglais (rires).
Tu as eu des expériences musicales avortées avant cet album, peux-tu nous en parler ?
Oui, j’ai été avec Delabel avant. Je suis parti à New York après le bac et puis j’ai travaillé avec des gens là-bas, j’ai écrit, je pense, de quoi sortir 3 ou 4 albums et j’ai sorti 2 singles qui n’ont finalement pas abouti car j’ai eu des différends avec l’aspect commercial, ça se dirigeait trop dans une direction dans laquelle je ne voulais pas aller. Mais ça a été des expériences merveilleuses qui m’ont permis de me former et de gagner de l’argent en faisant ce que j’aime, de faire de la scène, et surtout il n’y aurait pas l’album d’aujourd’hui sans ces expériences passées ça c’est sûr.
Tu es donc une fille de caractère pour avoir osé dire non ?
Oui, le plus gros cadeau de ces expériences, c’est que ça m’a vraiment appris à dire à non, alors qu’il y avait énormément d’argent en jeu et de personnes qui croyaient en moi. C’est formateur (rires).
Ton album Everybody Relax est produit par MyMajorCompany, comment es-tu arrivée à proposer ta musique sur ce site ?
J’avais mis une chanson sur Myspace et MyMajorcompany, après l’avoir entendue, m’a conseillé de m’inscrire sur leur label et sur un tremplin Virgin Radio. Je l’ai gagné et ça a précipité les événements, vu que j’avais un peu de visibilité la jauge a été remplie assez rapidement et on a pu faire cet album.
Cette fameuse jauge, c’est quelque chose que tu regardais souvent ?
Non, tu sais c’est surtout mes amis qui me disaient souvent « regarde, tu les dépasses ». On peut vite devenir excessif avec ça et je n’ai pas mordu à l’hameçon.
Et les producteurs qui ont misé ont déjà pu écouter l’intégralité de l’album ? Qu’est-ce qu’ils en pensent ?
Pas en entier, il y a eu quelques chansons sur le site mais on ne leur a pas tout dévoilé. On leur garde quelques petites surprises. Après, oui, on trouve son public, ça ne va pas plaire à tout le monde c’est sûr, mais j’évite de lire les commentaires, je regarde juste le nombre de vues sous mes vidéos.
La prochaine étape, c’est une scène parisienne, tu y penses déjà ?
Oui, là on va rentrer dans une phase de préparation plus intensive pour préparer la date du 5 avril au Divan du Monde, premier show où je serai tête d’affiche. On va avoir le loisir de s’amuser, on aura 1h30 pour faire le show qu’on veut.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Lola pour sa gentillesse et sa fraîcheur. L’album Everybody Relax est dans les bacs depuis ce matin, nous espérons vous avoir donné envie de l’acheter et de le découvrir. Sachez aussi que lors de cet entretien, Lola nous a fait le cadeau d’une session acoustique que vous retrouverez bientôt sur notre site. Soyez vigilant.