J'adore les couleurs, j'aime les pigments pour les regarder sur les palettes, tableaux et sculptures des artistes de ma famille, pour m'arrêter devant des nuances, des textures dans la nature et les répertorier mentalement comme un paysage de mes humeurs.
J'aime les couleurs pour leur symbolique, pour l'utilisation rituelle que les peuples en font.
Alors oui j'aurais pu juste m'attarder sur le maquillage de la peau des Himbas. Cette peau noire magnifique, massée et enduite de cette terre rouge, de cet ocre associé à de la graisse animale et des cendres, protégeant du soleil, de la sécheresse et des insectes.
*détail d'une photo extraite là avec de magnifiques photos de ce peuple
Oui, j'aurais pu juste être fascinée. Mais en plus de cette couleur rouge si attirante, si source de vie, de sang, c'est le documentaire de la BBC sur l'influence du langage sur la vision des couleurs, et à postériori sur la vision différente des couleurs peut-être même neurologique, qui m'arrête là plus longtemps.
Voyons-nous les mêmes couleurs? En suivant ce lien, vous pourrez faire vous même le test du bleu et du vert. Et de ces distinctions très différentes entre eux et nous, tout un univers s'ouvre et offre peut-être de multiples horizons au lutin daltonien.
En effet, la tribu africaine Himba, vivant au nord de la Namibie, classe les couleurs de manière différente, pas de nuance en tonalité mais plutôt en luminosité. "Ils utilisent le mot “zoozu” pour les couleurs foncées correspondant au rouge, vert, bleu et pourpre, le mot “vapa” pour le blanc et certains types de jaune, le mot “borou” pour certaines teintes de vert et de bleu, ou encore le mot “dumbu” pour des teintes de vert, rouge et brun…" (source de l'extrait présentant les développements du documentaire, "Do you see what i See?").
Une chouette idée pour accentuerun des 6 aspects de la couleur (sur la source physique, sur le mode d’apparence).