Marie-Claire Bancquart publie Violente Vie, au Castor Astral.
Écrire ?
Oui, pour susciter présence
de toutes les vies
surtout les très minces
étoiles de mer
fourmi sur feuille de bardane
et la feuille même.
Peu, lentement, la vie
affleure au positif
et se suffit.
Sans glose
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Notre présence
parfois
nous devient étrangère
comme sortie de nous afin d’aller sur quel chemin
centaure
sans cavalier ?
– Au moins ne pas se retourner
craindre
derrière nous
des paysages monstrueux
ou la terre qui
se viderait
à bruit très léger
dans le rien
|○|
À peine revenus dans le soir domestique
une question nous serre la gorge :
dans la journée quel souvenir serait notable ?
– Quel, en effet ?
On se reprend
au sourire d’un chat, d’une lettre
Désormais on a traversé le jour vers un autre lieu,
notre chair dans le sac de peau,
et le toujours encore moi se réinstalle
si mystérieux depuis l’enfance
avec une cartographie
que nous sommes
seuls à tracer
Marie-Claire Bancquart, Violente vie, Le Castor astral, 2012, pp. 9, 14 et 15.
Marie-Claire Bancquart dans Poezibao :
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