PAR ANOUK DANTHE
Apparition mystérieuse du mouvement grâce à deux verres polarisants… Un cap décisif est franchi pour la marque qui n’en est toujours pas une car elle ne possède encore aucun nom.
Olivier et moi, nous procurons donc quelques verres polarisants du commerce que nous mettons sur notre prototype rudimentaire et effectuons les premiers essais. Les disques posent un problème majeur. Leur transparence ne permet pas de distinguer clairement notre vieux mouvement « de récupération » placé sous le mécanisme.
Il faut maintenant trouver quelqu’un qui puisse développer une structure de polarisants dont les propriétés optiques répondent à nos critères de qualité. On s’approche d’abord de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne) puis finalement du Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique.
Ce dernier a la particularité de pouvoir mettre au point des processus d’industrialisation une fois la recherche fondamentale effectuée.
Le CSEM a une longue tradition d’aide à l’industrialisation dans le milieu de l’horlogerie. C’était même sa vocation première née après l’échec du milieu horloger à pouvoir industrialiser les premiers prototypes de mouvements quartz. Défi relevé à la fin des années 70 par les Japonais avec les conséquences que nous connaissons sur l’histoire de l’horlogerie suisse.
Dès 2007, commence alors une fructueuse collaboration avec l’équipe du département « Thin Film Optics » du CSEM.
Beaucoup d’essais sur beaucoup de matières furent effectués par les ingénieurs du laboratoire de Bâle. Nous testons pendant de nombreux mois une infinité de combinaisons de paires de disques plus ou moins transparents.
C’est début 2008 que nous allons enfin arrêter notre choix sur des deux rondelles de quartz! Une signature secrète « Revelation-CSEM » est apposée sur chaque disque qui équipe les montres Revelation, elle atteste ainsi de leur noble origine.
Prochain Chapitre : Un premier mouvement prometteur