Après dix ans dans la pub, Charlotte se réoriente, suite à un licenciement économique, dans l'univers du luxe : elle devient vendeuse dans l'une des enseignes les plus prestigieuses du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris. Mais dans cet établissement réputé, elle y découvre l'envers du décor : les horaires difficiles, les protocoles auxquelles elle doit se plier, les clientes exaspérantes, la compétition entre vendeurs pour une prime illusoire, etc.
Inspiré du propre parcours de l'auteur, Luxomania est un livre qui s'annonce, dès la couverture, très accrocheur. Il y est question de confidences sur les dessous de l'industrie du luxe, grâce à l'expérience de la narratrice dans une grande enseigne (fictive). Mais au fil des pages, ces confidences tombent à plat. Le lecteur, malgré une grande ingénuité, se doute bien que les vendeuses des magasins de luxe n'ont pas un salaire faramineux, qu'elles ne sont pas habillées de pied en cap gratuitement par la marque qui les emploie, que, comme dans toutes les autres enseignes de mode, elles doivent faire du chiffre et vendre en priorité certains objets, etc. Je n'ai été surprise à aucun moment. Ni par les excentricités de nantis ni par la misère de certaines vendeuses qui, sous leur maquillage et leur foulard en soie, cachent une vie minuscule à laquelle elles se raccrochent. Bref, un livre qui oscillent dans un genre bancal. Sans être vraiment un roman, car c'est clairement de son expérience que l'auteure nous parle, sans non plus être un essai réflexif ni une biographie (le personnage s'appelle Charlotte...), Luxomania est un titre accrocheur qui ne tient pas ses promesses. Et c'est bien dommage ! Cet univers du luxe n'a malheureusement pas grand chose de secret...