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100 livres en 100 semaines (#48) – Asterios Polyp

Publié le 05 mars 2012 par Epicure

100 livres en 100 semaines (#48) – Asterios PolypAsterios Polyp est un architecte réputé. Un architecte « papier » réputé. Ça veut dire qu’il a bâti exclusivement sa réputation sur ses designs et non sur les constructions qui en a résultés. En fait, aucun design d’Asterios Polyp n’a été concrétisé à ce jour. Pourtant, Asterios Polyp a écrit plusieurs livres, donné plusieurs conférences et est de toutes les soirées mondaines de New York.

Asterios Polyp est aussi un enculé de première. Fortement imbu de lui-même, il rejette toute opinion qui n’est pas la sienne et prend plaisir à écraser ses interlocuteurs, y compris sa femme Hana.

Enfin, Aterios Polyp est un raté. Après avoir tout perdu, y compris son appartement dans un incendie, il vide son modeste compte en banque pour s’enfuir là où un autobus le mènera. Il se retrouve dans un bled perdu où il refera sa vie en tant que… mécanicien.

Asterios Polyp est un roman graphique de près de 350 pages de David Mazzuchelli qui contribue à donner à la bande dessinée ses lettres de noblesse. C’est une oeuvre complexe, complètement éclatée sur le plan narratif mais aussi sur le plan esthétique : le dessin diffère selon les situations et les palettes de couleurs changent d’un chapitre à l’autre. Et ça marche à merveille.

J’ai lu Asterios Polyp en une soirée et je vais probablement le relire pour m’assurer d’en assimiler toutes les finesses. L’histoire est ponctuée de références philosophiques et métaphysiques et les nombreux flashbacks rendent l’expérience de lecture délicieusement tordue.

À lire absolument!


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