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Koh Phi Phi - Koh Phayam : l'épopée

Publié le 04 mars 2012 par Melaniepiqpiq
Comment trouver une place dans un bus(long trajet!) tellement bondé qu'on est serré comme des sardines dans l'allée centrale avec au moins 20 autres personnes et que l'espoir de pouvoir s'asseoir avant le terminus (NB : 3 heures plus tard) est quasiment nul ?
Demandez à Minouch la Futée: il suffit de dire « Je me sens à moitié pas bien j'ai envie de vomir je sens que je vais tomber » et de joindre (« à moitié » heureusement) (en d'autres termes : elle n'a pas vomi) le geste à la parole. On dirait pas comme ça, mais une Mounich inconsciente, ça pèse une vache morte (car évidemment, c'est dans mes maigres bras qu'elle s'est écroulée). J'ai essayé tant bien que mal de la hisser sur le siège voisin qui s'est libéré comme par miracle, avec Sarah qui avec ses bons réflexes d’infirmière me criait « mets-lui les pattes en l'air, mets-lui les pattes en l'air ! » Elle est bien gentille mais dans cet espace surpeuplé (à côté, Tokyo c'est le désert) le mieux que j'ai pu faire c'est de lui surélever les genoux, et encore, ça passait à peine.
Après, il y a vraiment des photos qui se perdent. Imaginez le tableau : Sarah lui tenait la tête, pendant que je lui enfonçais le goulot de la bouteille d'eau dans la bouche (elle ne s'hydrate pas, c'est un pruneau qu'on va ramener au Pounich si ça continue), qu'un bonhomme lui passait sous le nez son baume anti-émétique (ou anti-vomitif pour les non-initiés) à l'eucalyptus et qu'un autre lui faisait de l'air avec mon bouquin qu'il m'avait arraché des mains. Elle les a gratifiés d'un « Sinkiou, sinkiou ! » hébété qui nous a épatées car jusqu'ici, impossible de lui faire sortir autre chose que son « merci » franchouillard. Quand on arrivera au Vietnam, elle commencera à dire « kop kun ka ».
Ce n'est qu'une anecdote du trajet Koh Phi Phi-Ranong, qui fut épique.
Je vous passe les détails,voilà en gros : on s'est bien fait couillonner à la gare routière, où on nous a affirmé qu'il n'y avait pas de bus direct pour Ranong (contrairement à ce qui figurait dans le guide et sur les panneaux) et qu'il fallait changer de bus au bout d'1h30, but no problem, no problem, from there bus to Ranong every 30 minutes ! » Résultat : on a poireauté 5 HEURES dans une minuscule gare routière (Kho Khloy)où Mister vente des tickets de bus semblait prendre un malin plaisir à se fiche de nous. Après nous avoir annoncé (mort de rire) que le prochain bus pour Ranong était à 17h seulement (il nous restait 4h30 de trajet), et ignorées par la suite, il a fini par nous lâcher (toujours mort de rire) qu'il arrivait à 19 heures...
Le bus tant attendu arrive... et c'est là qu'on s’aperçoit qu'il ne va même pas jusqu'à Ranong mais jusqu'à une bourgade qui n'était même pas dans notre guide (Takua Pa). Nous sommes arrivées au terminus sous une pluie battante à 21h, le dernier bus pour Ranong venait de partir, et il ne nous restait que les yeux pour pleurer. Je suis allée frapper chez les flics pour leur demander où était l'hôtel le plus proche, et ces derniers, charmants, nous y ont conduites en fourgonnette !!
Au moins une chose positive dans la journée. Parce que l'hôtel en question s'est bien sûr avéré être un routier miteux, mais au moins on avait un toit sur la tête.
Le lendemain matin, on a pris le premier bus pour Ranong (ENFIN!!) où la reum a fait sa syncope, et après, tout a été comme sur des roulettes.
Nous voilà maintenant à flemmarder à Koh Phayam, mais je garde les détails et les photos de l'île pour un prochain post.
NB: J'avais initialement prévu d'agrémenter ce post (un peu sécos) de quelques photos... mais le wifi local ne le permet malheureusement pas :-( Je les ajouterai dès que possible.

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