Dans le silence d'une retraite chez des moines prémontrés.
La mélodie du temps et l'aiguille sa baguette
Transpercent le silence qui follement filé
Sur les routes à l'anglaise, feintant le sablier
Persuadé d'échapper à l'histoire notre dette.
Tel un train qui s'évade sur les voies en campagne
En marquant chaque rail du bon rythme des roues
Notre vie s'évapore à mesure que l'on joue
A compter les secondes pendant que la mort gagne.
Un genou qui s'affaisse devant la Création
Une joue qui se montre à l'étendard du Ciel
Et la musique s'arrête dans un silence rebelle.
Et la rame déraille tout près du mont Sion
Empruntant le sentier des paysages muets
Qu'une prière habille et d'un do puis d'un ré.