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Quel sera notre monde demain ? Une question dont peu de monde se préoccupe et qui pourtant nous concerne tous.
Pour certains, cela ressemblera à de la science fiction avec des véhicules-soucoupes et des montres verts, mais si on y réfléchit plus sérieusement, on s'aperçoit que cela ressemblera assez à notre monde actuel mais certainement en pire...si l'on ne fait rien.
Le manuel de transition de Rob Hopkins nous propose un modèle réaliste et des solutions réalisables pour un avenir meilleur.
En voici un extrait :
"Selon Brian Goodwin, l'auteur de Nature's Due, dans un futur en descente énergétique, l'humanité devient, comme il l'exprime, « largement invisible », c'est-à-dire qu'elle se confond davantage avec l'environnement naturel et se règle sur lui. « Je ne parle pas d'un retour à la nature comme chez Rousseau, » m'a-t-il dit, « je parle d'utiliser la technique appropriée, de l'énergie et des matériaux naturels pour atteindre un mode de vie qui se fond dans le monde naturel. Nous aurons appris à vivre comme d'autres espèces et nous aurons donc réduit notre empreinte jusqu'à devenir une espèce parmi d'autre plutôt qu'une espèce absolument dominante. » Le penseur des systèmes Fritjof Capra voit 2030 comme une époque où le principe écologique de la communauté serait devenu le facteur principal de l'organisation sociale. Prendre la nature comme modèle, m'a-t-il affirmé, signifierait que « nous aurions calqué nos communautés… sur les communautés naturelles, ce qui veut dire que l'énergie solaire serait notre source d'énergie principale, en plus du vent, de la biomasse, etc. Nous aurions organisé nos industries et nos systèmes de production de telle manière que la matière accomplisse un cycle continu, que tous les matériaux circulent entre producteurs et consommateurs. Nous produirions notre une alimentation biologique et nous réduirions la distance entre la ferme et la table, par une production essentiellement locale. « Tout ceci contribuerait à créer un monde où la pollution serait extrêmement réduite, où le changement climatique serait maîtrisé, où il y aurait abondance d'emplois, parce que ces divers projets utiliseraient beaucoup de main d'œuvre, et, par conséquent, il n'y aurait pas de gaspillage et la qualité de la vie augmenterait considérablement. Pour Meg Wheatley, l'auteur de Leadership and the New Science, ce genre de visualisation n'est pas difficile, parce qu'elle a identifié les caractéristiques de ce futur et les relations que nous y aurions avec les gens qui nous entourent dans les communautés où elle a déjà séjourné. Elle considère ces dernières comme des lieux « où on a conscience de travailler pour les mêmes valeurs, pour une vision partagée, et de ne pas travailler dans le désaccord. On ne se sent pas polarisé, on ne craint pas les conversations honnêtes et on ne s'isole pas les uns des autres, que ce soit à cause d'un conflit ou seulement parce que je n'ai pas de patience vis à vis de vos opinions et que je les mets pas en perspective par rapport aux idées dominantes. » Pour Tony Juniper, l'ancien directeur exécutif des Amis de la Terre, le trait distinctif le plus évident de ce futur serait sa tranquillité et le fait que les gens seraient moins pressés. « Il y aurait plus de bruits humains et moins de bruits de machines, » m'a-t-il déclaré, « parce que les communautés seraient reconstitués et qu'il y aurait à nouveau des gens dans la rue, qui se rencontreraient plutôt que d'échanger des insultes à travers les vitres de leurs voitures ! »
Selon la vision de Juniper, on pourrait percevoir l'amélioration de la qualité de vie. « L'air sentirait meilleur, il y aurait moins de pollution, moins de bruit aussi… Il y aurait plus de vélos, plus de chants d'oiseaux parce que la pollution associée à l'agriculture industrielle aurait diminué. Il y aurait plus de techniques biologiques, et les animaux sauvages reviendraient dans les campagnes et dans les villes. »"