A 19h50' , l'AB club est anormalement désert, en vain tu
cherches Photoman JP, lui qui habituellement fait l'ouverture des portes.
Un peloton rapplique quelques instants plus tard, non seulement JP, mais toute la Belgique roots, de Luc Toogenblik en passant par Ben, Roen & Natacha, et enfin la colonie Rootstime, avec en
tête de file plastic knee Marcie, qui nous raconte ses déboires sur la route... fuck den Europese top, godv., on a été coincé de Schumann à Oud Heverlee!
L'ai toujours dit, vaut mieux habiter au Sud, fait plus chaud et il y a moins de stress!
20h00 pile, from Vancouver, British Columbia: Hannah Georgas!
L'avant-programme roux ( belles jambes) fait partie du band de Kathleen Edwards et a sorti deux plaques : l'EP 'The Beat
Stuff' 2008 et 'This is good' 2010.
Elle joue de la guitare, des claviers, envoie des samples et chante ( joliment, merci).
Pour l'accompagner, un membre de son groupe Hannah & the Sisters: Robbie Driscoll, non c'est pas le fils de
Julie, aux claviers, guitares, backings et programming.
Quoi?
Genre, tu demandes: féminin, on t'a dit!
Mais encore?
Singer/songwriter - electro pop Americana - indie touche à tout!
'Elephant' ouvre ( enfin c'est ce que mentionne son parchemin playlist), aucune trace de ce pachyderme sur son dernier CD.
Chouette voix, les puristes tressautent vu l'apport électronique!
Pas nous!
Elle prépare un nouvel opus, on suppose que ' Somebody' ( titre peut-être incomplet) sera inclus sur cette rondelle.
Des loops, drum machine, une guitare saturée: attrayant female Americana trafiqué.
Bla bla bla... it's our first time in Brussels,... on sait, baby: nice food, nice town, nice beer, nice people, nice government, etc...
'Waiting game' balance agréablement et 'Enemies' malgré, ou à cause, de son titre est à classer sur l'étagère ballade gothique à la Emily Jane White.
Kathleen Edwards vient assurer les backings pendant 'Deep End', pendant lequel Robbie manipule un fragile ukulele.
Chouette titre épuré, feutré, sans gimmicks.
Hannah derrière le piano pour 'Fantasize', de l' electro dansant fort éloigné de l'image roots.
Le lumineux' Shine' , aux accents Joan as Policewoman, met fin à ce set correct de 30'.
Kathleen Edwards
La Canadienne (Ontario) vient de sortir un quatrième CD 'Voyageur' et, avec son band ( cinq éléments), nous a servi un set, en tous points, remarquable!
Incandescent, nerveux, rentre-dedans... de l'Americana valant les Neil Young, Tom Petty, Ryan Adams, ou Dawes, vu la semaine dernière!
Son band rocke solide, en commençant par l'imposant guitariste Gord Tough ( Weeping Tile, Oh Suzanna..) - le matador, John Dinsmore à la basse - Lyle Molzan aux drums - Jim Bryson aux claviers, guitare et trompette et Hannah Georgas aux secondes voix.
Le show ouvre avec 'Empty Thread', Kathleen ( quelle nana, le gars de Bon Iver a du bol) à l'acoustique.
Solide entrée en matière, a tight band, des vocaux passionnés, on se serre frontstage.
' Chameleon/ Comedian', aux relents country et aux riffs de guitare hargneux, succède.
Les apprentis guitaristes bavent face au travail immaculé de Gord Tough, une dextérité comparable à celle de Ry Cooder, Richard Thompson ou Dickey Betts...
'Asking for flowers', la belle a reçu une électrique, Jim jouera de l'acoustique pendant cette longue plage laid-back, proche du Fleetwood Mac, époque Stevie Nicks/ Lindsey Buckingham.
Quelques mots en français, une ou deux anecdotes, I know this is Brussels, Belgium, mais ne me demandez pas où on a joué hier, et voici la ballade, pas vraiment pétillante, plutôt plaintive, 'Pink Champagne'.
La Guild pleure, on pense à Alison Krauss ou à Norah Jones en mode country.
Au violon, le mélancolique ' Goodnight California'. Superbe lament, la guitare prenant des intonations surf.
Un des ( nombreux) highlights du set.
Avec le mini hit 'In State', ouvrant 'Back to me' en 2005, on revient au roots rock sautillant.
Next one is a song about brushing your teeth, annonce la jolie bouclée, ne riez pas, it's also about night strategies: 'Mint', une publicité pour Colgate aux couleurs rock sudiste.
On te laisse seule, Kathleen, on va boire un coup.
Sur mon premier album, un titre pour lequel je me suis dit, enfin, j'ai pondu un truc qui n'est pas trop mauvais: ' Hockey Skates', ou l'histoire d'une partie de patinage, à 4 AM, avec mon boyfriend de l'époque, le thermomètre indiquait - 20° C.
Une ballade Elfstedentocht!
Un aparté avec quelques compatriotes s'étant perdus à Bruxelles, de nouveaux détails autobiographies: sa vie à Hamilton, son potager, ses chats, son clebs, les commérages... voici ' House full of empty rooms', aux jolies harmonies vocales et à l'instrumentation moins classique: une trompette et une espèce de mandoline douze cordes.
Jolie sérénade.
Moins angélique, 'Going to Hell', décoré d'un cinquième duel avec le rude Gord Tough, on ne le répétera pas assez, ce mec est un as!
Zont pas le temps de changer d'instrument, Lyle a déjà entamé le rock suivant 'Sidecar', du Sheryl Crow ou Shelby Lynne agité.
Trois guitares en action pendant le saignant 'Back to me', ça éclabousse!
Elle ressort le violon, on a droit à une séance de bruitages lugubres virant complainte ' A soft place to land'.
Présentation des comparses et une dernière, le poppy single ' Change the Sheets'.
80' satinées!
Un double bis!
Le countrysant 'Six o'clock news' et une request, 'For the record' , un downtempo soigné!
Un coup d'oeil sur le calepin du mec de chez Gault & Millau: 5 toques, cuisine raffinée, présentation & service impeccables... à recommander!
Merci à JP Daniels pour ses photos!