Vous est-il arrivé d'être à ce point happé par la beauté d'un spectacle que le temps s'en voit d'un coup suspendu. Vous ne rêvez qu'une chose: le revoir pour que la magie opère à nouveau. Les places se font rares - normal - les représentations, aussi... Qu'importe, aucun n'obstacle n'aura raison de votre ardeur
Suspendons donc, l'espace d'un billet - de ferveur - notre reportage consacré à la Foire du Livre de Bruxelles, pour évoquer la nanochorégraphie somptueuse, inventive, époustouflante, incroyable, onirique, poignante, Kiss & Cry, issue de l'imagination conjointe de la chorégraphe Michèle Anne Demey et du cinéaste Jaco Van Dormael. Ajoutons que l'écrivain Thomas Gunzig a co-écrit le scénario de cette mirifique merveille de danse à dix doigts:
" La première fois qu'elle était tombée amoureuse, ça avait duré 13 secondes, elle avait douze ans"
(...)
"Dans sa vie, elle avait eu cinq hommes; la nuit, elle regardait leurs mains"
Vous débarquez, en quelques secondes, plânant, virevoltant, dans les cuisines d'un festin visuel, sensuel, paisible, amer et doux, d'une technicité qui n'a d'égale qu'une créativité remarquable, généreuse, nourrie de trompe-l'oeil, lequel se remplit de larmes de joie, tandis que l'ouîe se délecte d'une orchestration musicale contemporaine et baroque et d'une coordination des séquences... magistrale.
Je ne vous en dis pas davantage... et vous invite à tenter votre bonheur auprès de la billetterie du Théâtre national Bruxelles) - le spectacle se donne jusqu'au 9 mars prochain, espérant que cette dernière me pardonnera la congestion téléphonique provoquée
Apolline Elter
Lien Daily Motion:
http://dai.ly/qRYu9R© photo: Maarten Vanden Abeele