- Automotrice S102 de Bombardier/Talgo dans la banlieue de Madrid
L'Espagne continue malgré la crise et...grâce à la crise ! On aurait pu légitimement penser que l'Espagne aurait été tétanisée par la crise au point de renoncer à tous ses grands projets d'infrastructures. ..comme notre beau pays engagé dans un vaste rétropédalage sous prétexte de sauver le réseau existant.
C'est comme si l'Espagne avait pris acte que le chemin de fer du XXème siècle était liée à la vitesse pour offrir une alternative crédible à ses concurrents.
L'Espagne, pays géographiquement centralisé autour de Madrid, n'occulte pas la transversalité avec l'axe transversal Atlantique-Méditerranée.
L'Espagne joue la carte européenne : Le 15 février, en effet, le gouvernement espagnol, issu des élections de l'automne, a envoyé une nouvelle proposition, plus ambitieuse que la précédente, d'intégration de lignes dans le Réseau transeuropéen de Tranport (RTE-T) concertée avec les communautés autonomes.
En ce qui concerne le ferroviaire : Les connections aux ports de Santander , Aviles et Vigo , ainsi qu'un Corridor central s'ajoutant aux corridors atlantiques et méditerranéens, ont été intégrés pour figurer dans le réseau de base. D'autres sections ont enrichi le Corridor méditerranéen afin de désenclaver les territoires de l'intérieur (Grenade). L'inscription d'un Corridor Cantabrique de La Corogne à Bilbao, rapproch de la France toutes les villes côtières. Enfin, les relations avec le Portugal (Vigo-Porto et Huelva-Faro) sont priorisées.
Contrairement à la France, l'Espagne apporte un soin particulier à ses ports en les intégrant tous dans le réseau principal et en les connectant les uns avec les autres. Ainsi, dans sa vision du réseau portuaire européen, la France a oublié le port de La Rochelle pourtant seul port en eau profonde de la façade atlantique.
Les Espagnols ont donc réalisé une sorte de SNIT (Schéma National des Infrastructure de Transport) ambitieux, pleinement intégré dans un réseau européen auquel l'Espagne est déterminée à apporter sa contribution contrairement à la France pour qui la dimension européenne n'est qu'un prétexte pour récolter des fonds sans réelle vision stratégique comme le montre l'incapacité de la Technostructure à intégrer le Bordeaux-Lyon comme élément structurant du réseau européen, comme l'une des trois arches françaises du grand viaduc européen Lisbonne-Budapest complétant celles de Bordeaux-Espagne et du Lyon-Turin.
L'Espagne travaille pour Bordeaux-Lyon Sur la carte [1] , on voit bien la continuité en Espagne du Barreau est-ouest avec les prolongations depuis la frontière vers La Coruña (Corredor Cantábrico), Vigo, Porto, Salamanca, etc...
- Document Ministère de la construction
Tous ces territoires de la Péninsule ibérique occidentale, situés à l'ouest d'une ligne Huesca-Madrid-Lisbonne, soit 30 millions d'habitants, viendront alimenter le Bordeaux-Lyon qui constitue une arche du viaduc européen.
L'Europe est présente et l'Espagne anticipe son rôle d'arche ibérique, entre Maroc et France, de ce grand viaduc européen Lisbonne-Budapest. La France doit être en mesure d'assurer la continuité de ce pont, de ce viaduc ferroviaire européen. Il y a encore du chemin à faire puisque le peu d'énergie européenne utilisée par certains promoteurs du POCL est gâchée pour faire passer ce projet dans son état actuel pour un projet européen tout en continuant à dire dans les milieux autorisés que Bordeaux-Lyon, c'est de l'interrégional ! Bravo la France !!!
Une Espagne qui sait où elle va contrairement à sa voisine du nord en pleine ébullition ferroviaire ! L 'Espagne suit une ligne directrice : elle se voit comme un réseau dans lequel chaque point du territoire est central et non périphérique et où il n'y a pas de kilomètre zéro, comme l'a déclaré le Ministre des Transports, José Blanco, lors de la célébration des 3 ans de la LGV Madrid-Barcelone.
[1] Nouvelle proposition espagnole pour le développement du Réseau Européen
Jeu de briques
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